Christine Valcke est née en 1958 à Anvers en Belgique. Son enfance est bercée par les gris infinis de la mer du Nord, le flux incessant des marées, rythmes, respirations, pulsation permanente. Dans la grande maison familiale Ostendaise dont sa grand-mère avait su faire un lieu d’hospitalité légendaire, son oncle réalisait d’immenses collages et, plus généralement, on peignait volontiers dans sa famille. La famille de Christine quitte Anvers pour la France, pays de sa mère, et...

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  Biographie de Christine Valcke

  Christine Valcke est née en 1958 à Anvers en Belgique. Son enfance est bercée par les gris infinis de la mer du Nord, le flux incessant des marées, rythmes, respirations, pulsation permanente. Dans la grande maison familiale Ostendaise dont sa grand-mère avait su faire un lieu d’hospitalité légendaire, son oncle réalisait d’immenses collages et, plus généralement, on peignait volontiers dans sa famille. La famille de Christine quitte Anvers pour la France, pays de sa mère, et s’installe à Boulogne/mer.
  La mer est toujours présente, le port aussi. Regarder les bateaux s’éloigner ou arriver ouvre l’espace d’une façon singulière. Les bateaux savent devenir ce hors-d’atteinte à l’horizon. Ouvrir l’accès à la peinture, il a fallu du temps.
  Christine Valcke quitte la Fac pour une formation de Mime au Carré Sylvia Montfort. Elle continuera toujours un travail sur le corps (yoga, Qigong) et cette pratique du mouvement, de la respiration, du va-et-vient entre la perception du dedans et du dehors nourrira sa réflexion et sa pratique de la peinture dans laquelle elle s’engage en autodidacte.
  Les premières oeuvres qu’elle présente en 1998 dans un parcours entre quatre maisons toulousaines sont des cartons cirés et des collages sur papier réalisés dans les années précédentes.
  En 2000, elle expose une installation conçue en réponse au poème « L’enterrament a Sabres » de Bernard Manciet au TNT à Toulouse, puis à la galerie L’Art-en-stalle à Pouzac, où elle réalise sa première lithographie avec le lithographe Philippe Parage. Christine Valcke produira avec ce dernier pendant quelques années plusieurs séries dont une longue suite, « La Noche Oscura », où la lithographie se double d’un collage et d’un fragment du poème de Jean de la Croix. Une exposition relative à ce travail sera présentée pour la première fois à Ombres Blanches à Toulouse en 2007.L'artiste travaillera ensuite avec Pierre Robinault aux Ateliers de la Maison du Roy à Sigean. Le travail de composition-décomposition de la lithographie né de ces collaborations est déterminant dans l’évolution de sa peinture.Exposer avec les sculpteurs Jean Suzanne, Michel Argouges, Sylvie Rivillon, Ariel Moscovici, rencontrés à la Maison du Chevalier de Jean-Marc Tilcke à Carcassonne, participera aussi à cette évolution.Elle édite et réalise aux Ateliers de la Maison du Roy un grand livre « Fracture » avec des poèmes de Franc Ducros et 7 lithographies (2011), puis un autre, plus petit, « Une image du temps » avec un poème de Jacques Ancet et 4 lithographies (2013).Pendant les années suivantes, quatre livres de dialogue poésie/peinture suivront aux Editions Rencontres de Philippe et Bernadette Coquelet, dans la collection TêteàTexte.Parmi les rencontres déterminantes, celle du peintre Jean Capdeville est essentielle. L’unité de l’homme et son oeuvre, sa capacité à prendre les choses de face indiquent clairement la direction.La rencontre des peintres Jean-Paul Héraud et Joan Jorda sera aussi décisive. Toujours ce sentiment de liberté conquise avec les moyens du bord et cette fraternité généreuse. Christine Valcke cite de nombreux artistes qu'elle aime particulièrement : Bram Van Velde, Vieira da Silva, Geneviève Asse, André Marfaing ou encore Raoul Ubac.  Dans sa peinture, la matière s'allège . . . Il y a toujours ce jeu perpétuel de masse et transparence en mouvement mais les aplats opaques de pigments laissent la place à des masses plus aérées, à des croisements plus fluides. L’encre et le papier deviennent les outils privilégiés. Le blanc n’est plus un support mais un contenant d’où les formes surgissent et où elles puisent leur respiration.
  

  

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