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Biographie de Fernando Bellver
Le peintre et graveur espagnol Fernando Bellver est né à Madrid en 1954. Il se formera au dessin, à la peinture et au modelage à l’École des Beaux-Arts et des Métiers de Madrid ; il s’intéressera déjà à cette époque à la gravure et recevra l'essentiel de son enseignement dans l’atelier de Dimitri Papageorgiu. Il réalisera ses premières estampes en 1976. Depuis cette date, l'artiste madrilène a réalisé un parcours étonnant à travers son œuvre graphique, qui a été récompensé par l'attribution en 2008 du Premio Nacional de Arte Gráfico, décerné par la Calcografía Nacional et la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando.
En 1980, il s'initie à la technique de la lithographie. Cette même année grâce à l'obtention d'une bourse du ministère de la Culture norvégien, il travaillera dans l’atelier Nord de gravure et d’impression à Oslo. En 1981, l'artiste fonde, avec Arturo Garcia Armada et Fructuoso Moreno, l’Atelier Majeur 28. Deux années plus tard, en 1983, Fernando Bellver obtient la Bourse de Rome et s'installe dans la capitale italienne où il travaille au sein de l’Académie d’Espagne. En 1985, il enseignera l’impression couleur est à l’université d’Austin (Texas, Etats-unis).
Dans sa création, en peinture comme dans les arts graphiques, Fernando Bellver se déplace entre figuration et pop-art. Dans ses œuvres, l'artiste accorde une attention particulière au dessin et l’applicationn de la couleur qu’il emploie avec habileté dans une vision où notre société non exempte de critique prend une grande importance. Son iconographie se nourrit d’images récurrentes de l’histoire de l’art qu’il démystifie en les transformant en objets de consommation. Le véritable sens de l'œuvre se révèle à un regard attentif, l'ironie, la réflexion, et parfois, derrière une couverture comique, la charge semi-cachée de la dénonciation. L'artiste travaille le plus souvent par séries, se concentrant plus particulièrement sur ses hommages à de grands peintres et sur les œuvres fondamentales de l'histoire de la peinture. Ses séries les plus connues sont « Chronique d'une course » de 1988 et « Clásica » de 1992 ; la première est une série de dix estampes (eaux-fortes aquarellées) de grand format dans laquelle, sous le prétexte de portraits équestres, Fernando Bellver rend hommage aux artistes qu'il admire et qui l'ont influencé tout au long de sa carrière : Braque, Picasso, Dürer, Murillo, Lichtenstein, Hopper, Rousseau, Degas, Juan Gris, Murillo et De Chirico. La seconde, une série de sept gravures, également aquarellées, recrée avec ironie certaines des peintures les plus importantes de l'histoire de l'art, dans le plus pur style néo-pop (La Reine Mariana de Velázquez, l'autoportrait de Dürer, la Leçon d'anatomie de Rembrandt, etc).
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Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.