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Biographie de Isabelle Waldberg
La sculptrice franco-suisse Isabelle Waldberg est née à Oberstammhein, Suisse, en 1911. Elle s'installera à Paris où elle fait des études de sociologie et d'ethnologie à la Sorbonne ; elle y rencontre Patrick Waldberg, mais aussi Georges Bataille qui l'invite à rejoindre le groupe Acéphale (revue fondée en 1936 et publiée, pour les 4 premiers numéros par GLM - Guy Lévis Mano).
Après la défaite de 1940, Isabelle et Patrick, devenu son époux, partent pour New York où ils côtoient des surréalistes en exil dont Marcel Duchamp, André Breton et le critique Robert Lebel qui deviendra, comme Jean Hans Arp, son plus fidèle défenseur. Son travail s'inscrit dans la lignée d'Alberto Giacometti, rencontré en 1936. A partir de 1943, Isabelle Waldberg commence à produire des « Constructions » en fil de fer. L'artiste rentre à Paris en 1946 et s'installe dans l'atelier parisien de Marcel Duchamp ; il dit à son propos : « Isabelle sculpte, ausculte, s'occulte et exulte. »
La sculptrice participe à de nombreuses expositions ; on notera sa présence à l'exposition internationale de la Galerie Maeght Le Surréalisme, en 1947 ou encore à l'exposition Der Geist des Surrealismus à Cologne en 1971.
L'artiste crée ses œuvres à partir de différents matériaux : le bois (abandonné en 1952), le fer, le plâtre, le liège, l'acier, le plexiglas mais aussi, à partir des années 1970-80, plusieurs de ses sculptures seront fondues en bronze. On peut distinguer quatre périodes dans sa carrière de sculptrice : des constructions murales ou suspendues en fil de fer ou en hêtre, elle passe aux oeuvres en plâtre, puis compose des objets en plâtre platiné et liège, acier et plexiglas, et enfin explore la sculpture en bronze. Elle délaisse les formes géométriques au profit de compositions plus élaborées, plus colorées dont la mise en scène crée un univers subtil. Son langage plastique s’approchera tour à tour de celui des formes trouées de Barbara Hepworth, du totémisme orphique d’Alicia Penalba ou des figures griffées de Germaine Richier.
Isabelle Waldberg s’inscrit dans le courant d’après-guerre qui offre un nouveau développement au surréalisme. En 1960, le musée d’Art Moderne de Paris lui achète « Babylone », de nombreuses expositions lui rendent hommage et, en 1961, l'artiste reçoit le prix Antoine Bourdelle.
Isabelle Waldberg enseignera la sculpture à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris à partir de 1975.
L'artiste est morte à Chartres en 1990.
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La Rade
SculptureCatalogue(s) raisonné(s)
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A lire sur ou de l'artiste :
* Waldberg, René de Solier, Ed. du Dragon, Paris, 1960.* Isabelle Waldberg à l'entrée ou à la sortie de son palais de la mémoire, Robert Lebel, in revue Le Point d'être n°2, hiver 1970.
* Catalogue de l'exposition Isabelle Waldberg - Skulpturen 1943-1980, Kustmuseum Bern, 1981.
* La sculpture moderne en France depuis 1950, Ionel Jianou et autres, Arted Ed. D'Art, 1982.
* La part des femmes dans l'art contemporain, Raoul-Jean Moulin, cat. D'exposition, Galerie municipale de Vitry-sur-Seine, 1984
* Les femmes dans le mouvement surréaliste, Whitney Chadwick, Ed. Du Chêne, Paris, 1986.
* Waldberg - Sculptures, Dominique Le Buhan, Coll. L'Autre Musée, Ed. La Différence, 1991.
* Isabelle Waldberg, Michel Waldberg, Ed. La Différence, 1992.
* Un amour acéphale - Isabelle Waldberg et Patrick Waldberg - Correspondance 1940-1949, Michel Waldberg, Ed. La Différence, 1992.
* Mémoire(s), Isabelle Waldberg, Ed. La Différence – Muséedes Beaux-Arts de Chartres, 1999.
* Etant Donné n°7 : Marcel Duchamp et Robert Lebel, Isabelle et Patrick Waldberg, Ed. AEMD, 2014.
* Fac-similé de Masque à lame, poème de Robert Lebel paru pour la première fois en 1943 (Liberal Press, New York), Ed.Les Presses du Réel, 2015.
Site internet :
Timbre :
Mouvements de l'art
- + REALITES NOUVELLES / 1946-1956 / Etienne Béothy, Marcelle Cahn, etc.
- + SCULPTURE MODERNE / 1930-1970 / William Kenneth Armiage, Constantin Brancusi, Anthony Caro, Naum Gabo, Pablo Gargallo, Isamu Noguchi, etc.
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
