Le peintre, sculpteur, architecte, graphiste, néoplasticien Albert Jean Gorin, dit Jean Gorin, est né à Saint-Emilien-de-Blain en 1899. En 1910, sa famille se fixe près de Nantes, où il débutera un apprentissage professionnel. Le jeune homme vient un temps à Paris étudier l'art à l'Académie de la Grande Chaumière. Après la guerre, durant laquelle il a été mobilisé, il sera, à partir de 1919, élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes. En 1922, lors d'un voyage à Paris, il a...

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  Biographie de Jean Gorin

  Le peintre, sculpteur, architecte, graphiste, néoplasticien Albert Jean Gorin, dit Jean Gorin, est né à Saint-Emilien-de-Blain en 1899. En 1910, sa famille se fixe près de Nantes, où il débutera un apprentissage professionnel. Le jeune homme vient un temps à Paris étudier l'art à l'Académie de la Grande Chaumière. Après la guerre, durant laquelle il a été mobilisé, il sera, à partir de 1919, élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes. En 1922, lors d'un voyage à Paris, il a ses premiers contacts avec des oeuvres cubistes. Il dévore le livre de Gleizes et Metzinger (Du cubisme). En 1925, lors de l'Exposition des Arts Décoratifs, c'est la rencontre non seulement de l'architecture de Le Corbusier, mais aussi de sa peinture et, au-delà, du Purisme (par la revue L'Esprit Nouveau) , ainsi que de l'oeuvre de Fernand Léger. Après une période dans la mouvance cubiste, il réalisera, en 1925, sa première peinture abstraite. L'année suivante (1926), Jean Gorin découvre l'oeuvre de Piet Mondrian qui le marque et toute sa vie il affirmera sa dette envers lui. Plus tard Mondrian écrira : « Jean Gorin va plus loin que mon œuvre. C'est le seul néo-plasticien français ». Ses premières sculptures, ses premiers reliefs des années 1928-1930, comptent parmi les plus élégantes contributions au versant constructiviste de l'art du XXe siècle. A cette même époque, il découvre les recherches de Vantongerloo, avec qui il entre immédiatement en correspondance ; les divergences de ce dernier avec Mondrian sur la théorie des couleurs attisent sa curiosité. Il est aujourd'hui difficile d'imaginer les conditions de travail de Jean Gorin à cette époque, qui tiennent de l'héroïsme, et de concevoir son absolue solitude. Il revient d'un voyage à Paris avec l'idée d'une expansion dans l'espace du néo-plasticisme pictural et c'est là ce qui fonde l'originalité de son travail.L'artiste est invité, en 1932, en Union soviétique, où il découvre le constructivisme russe ; c'est un pas de plus dans sa voie créative qui s'affirme.En 1934, il devient membre du comité directeur de l'association Abstraction-création, née en 1931.Jean Gorin se fixe successivement à Grasse (1947), puis, pour des raisons de santé, à Nice en 1950 ; il y développera des projets d'architecture néo-plastique, jusqu'en 1956. Il change de région et s'installe au Perreux, puis à Meudon en 1962. Il réalise des sculptures, ou plutôt des maquettes de sculptures qu'il photographie avant de les détruire, ne pouvant pas les conserver dans son atelier trop exigu. Dans ses créations, Jean Gorin finit par introduire le cercle, puis la ligne oblique, tout en maintenant la rigueur horizontale-verticale du néoplasticisme pur.Pour Le Corbusier, l'architecture était « une recherche patiente » ; l'expression convient tout aussi bien à l'œuvre de Jean Gorin, menée avec rigueur et modestie, insensible aux modes et aux rumeurs du monde de l'art, conçue comme modèle d'un futur environnement humain, pour une société dont les rapports sociaux seraient enfin transparents.Une importante partie de l'oeuvre de Jean Gorin est conservée au musée des Beaux-Arts de Nantes.L'artiste est mort à Niort en 1981.
  

  

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