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Biographie de Leonardo Cremonini
Le peintre italien Leonardo Cremonini, né en 1925 à Bologne, était fils d’un cheminot, artiste amateur, qui l’initia à la peinture. En 1936, son père étant muté, la famille s’installera à Paola, en Calabre dans le sud de l'Italie. La découverte des plages de la côte tyrrhénienne sera un véritable choc pour l’enfant : les ambiances balnéaires reviendront désormais pour toujours dans son œuvre. Doué, l'obtention de la bourse du collège Venturoli, en 1941, lui permet d'étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, puis, en 1945, à l’Académie de Brera à Milan. A Bologne, Cremonini fait la rencontre de Giorgio Morandi, qui le marquera.
Après une année où il vivra et travaillera à Venise, le jeune peintre s’installera à Paris en 1951 grâce à une nouvelle bourse. Il y fera sa toute première exposition au Centre d’art italien.
Clairement marquées par Morandi, Mario Sironi et Felice Casorati, mais aussi par la peinture, alors mal vue, de Francis Bacon, et encore par celle de Bernard Lorjou, ses premières oeuvres représentent, dans une veine expressionniste, corps torturés et boeufs écorchés. Son art évoluera ensuite vers une peinture d’inspiration plus intellectuelle et d’une grande sophistication.
LLeonardo Cremonini stabilisera sa résidence principale en France, alternant avec de longs séjours de travail à Forio d'Ischia, dès la fin de l'année 1955. En 1956, il effectue un séjour de travail à Douarnenez en Bretagne, où il fait la connaissance de Georges Perros, qui deviendra son ami. En 1958 et 1959, il séjournera deux années entières dans les Îles éoliennes au large de la Sicile, à Panarea, où il fera acheter une maison à son ami Roberto Matta.De 1952 à 1960, Cremonini exposera quasi exclusivement à New York, sans jamais y résider. Pendant ces années, de très nombreux artistes et écrivains deviendront ses amis. C'est au début des années 60 que son œuvre sera nettement plus présente en Europe, où désormais les expositions se succèdent régulièrement. D’importantes rétrospectives lui seront consacrées, au fil des ans, à Paris, Bruxelles, Prague, Tokyo, Bâle, Athènes, Bologne, Milan, entre autres.La peinture de Cremonini est allé en s’épurant, toujours composée de manière plus rigoureuse et complexe, au point qu’on a pu parler d’abstraction devant des toiles pourtant très figuratives, mais ordonnées avec une précision époustouflante. Leonardo Cremonini accordera aussi toujours plus d’attention aux lumières, écrasées par le soleil des îles Eoliennes au nord de la Sicile, ou délavées par les pluies de Normandie, à Trouville, où il avait ses habitudes. Sa matière elle-même, longtemps caractérisée par une peinture posée si liquide qu’elle dégoulinait savamment sur la toile, animant de façon originale et fascinante la surface, fait penser à ces vitres embuées ou constellées de gouttelettes d’eau, qui sont autant de rets pour le regard qui tente de les traverser. Leonardo Cremonini est mort à Paris en avril 2010.
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En mémoire de Leonardo Cremonini
Le peintre italien Leonardo Cremonini a fermé les yeux sur les lumières du Monde à Paris le lundi 12 avril 2010.. Né à Bologne en novembre 1925, il fut partisan de la peinture néoréaliste qu'il développa à Paris, où il s'installa dès les années 1950. Ses obsèques eurent lieu en l'église Saint-Germain-des-Prés le lundi 19 avril. Sa dépouille a rejoint la terre natale au cimetière de la Certosa à Bologne où, désormais, il repose. En hommage à cet artiste des lumières et des ombres, avec respect, cette rose.
"Je déteste Rubens, Picasso, les peintres qui font du bruit ! " - Leonardo Cremonini
"Mon désir, c'est d'éliminer l'abstraction de la blancheur de la toile. On peut pour cela utiliser une histoire. Mais je n'ai pas d'histoire à raconter. Ce qui importe, c'est la forme et son sens. Commencer par la matière, par les coulées, c'est jouer avec un informe qui peu à peu va devenir l'espace d'une forme." - Leonardo Cremonini
"J'ai longtemps été fasciné par l'organique, par le biologique. Vers 1950, je ne faisais pas - ou je ne voulais pas faire - de différence entre le minéral, le végétal et l'animal. Tout cela d'ailleurs ne renvoie qu'à la dénomination qui est toujours faite par le langage, par la pensée. Puis je me suis intéressé à l'histoire de l'homme, à celle du quotidien, au temps." - Leonardo Cremonini
"Devant la peinture de Leonardo Cremonini me revient ce souvenir obsédant…" - Alberto Moravia
"La peinture de Cremonini semble pensée pour remettre en question les étiquettes de l’histoire de l’art contemporain. … /… Sa peinture, même si elle est éminemment « picturale », n’en est pas moins très littéraire et philosophique : elle raconte, organise des intrigues ambiguës et sous-entend une série de raisonnements visuels sur le rôle du sujet, du regard, du désir et de la volupté." - Umberto Eco.
"Prenez-y garde, Cremonini restera ! " - Régis Debray
Timbre :
Mouvements de l'art
- + FIGURATION NARRATIVE / 1965-1975 / Gilles Aillaud, Sergio Birga, Leonardo Cremonini, Gerard Guyomard, Öyvind Fahlström, Ivan Messac, Antonio Recalcati, Peter Saul, etc.
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.