Le sculpteur, médaillé, dessinateur et graveur Moissej (ou Moissey) Kogan est né en 1879 à Orgejew en Bessarabie, faisant alors partie de l'empire Russe, aujourd'hui en Roumanie. Jeune homme, il se tourne vers l'artisanat, où, très doué, il acquit ses compétences artistiques en autodidacte. En 1889, il reçoit un enseignement au sein de la colonie hongroise Nagybánya.
A partir de 1903, Moissej Kogan vit quelques années à Munich. Étudiant de l'Atelier des arts appliqués et...

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  Biographie de Moissej Kogan

  Le sculpteur, médaillé, dessinateur et graveur Moissej (ou Moissey) Kogan est né en 1879 à Orgejew en Bessarabie, faisant alors partie de l'empire Russe, aujourd'hui en Roumanie. Jeune homme, il se tourne vers l'artisanat, où, très doué, il acquit ses compétences artistiques en autodidacte. En 1889, il reçoit un enseignement au sein de la colonie hongroise Nagybánya.
  A partir de 1903, Moissej Kogan vit quelques années à Munich. Étudiant de l'Atelier des arts appliqués et libres, il poursuit un temps ses études auprès de Wilhelm von Rümann à l'Académie des beaux-arts de Munich.
  En 1908, l'artiste expose pour la première fois à Paris au 6ème Salon d'Automne. A Paris, il séjournera à plusieurs reprises (1908 et 1912) dans la colonie d'artistes de La Ruche et nouera des liens d'amitié avec de nombreux membres de l'École de Paris et du cercle réuni au Café du Dôme.
  En 1909, il rejoint le groupe d'artistes expressionnistes Neue Künstlervereinigung München. Il obtiendra un poste de professeur à l'école du Folkwang Museum de Hagen, où il ne restera que quelques mois.
  Moissej Kogan retourne à Munich, puis à Paris. Il voyage fréquemment et partagera sa vie entre l’empire russe, l’Allemagne, Paris, le Tessin et les Pays-Bas. Vivant dans des conditions modestes, changeant très souvent de résidence, son style de vie ne permettra jamais d'attribuer son oeuvre à l'histoire d'un art national particulier.
  Sur l'invitation de Henry van de Velde, il enseigne briévement à la Kunstgewerbeschule Weimar, puis à la Kunstgewerbeschule de Hambourg. Dans les années 1920, Moissej Kogan participe à des expositions du groupe d'artistes Berliner Secession. Dans ces mêmes années, il réalise de nombreux bois gravés, linogravures et eaux-fortes, une oeuvre graphique presqu'exclusivement consacrée à la figure féminine.
  Kogan a entretenu des relations amicales avec de nombreux artistes, notamment avec Kandinsky, Alexey von Jawlensky, Chagall ou Aristide Maillol. Membre du Salon d'Automne à Paris, il sera membre du jury et a été élu vice-président du département des sculpteurs en 1925. De 1925 à sa mort, il s'installe à plusieurs reprises entre Paris et les Pays-Bas, où il sera ami avec des collectionneurs et des marchands d'art. A Paris, Kogan possède un atelier et aura sa résidence principale au 14 cité Falguière.
  Artiste juif, il est exclus du monde de l'art en Allemagne en 1933 ; plusieurs de ses œuvres seront choisies pour participer à des expositions sur « l'Art dégénéré » organisées par le pouvoir nazi. L'artiste se retire de plus en plus du public. En février 1943, Moissej Kogan est arrêté à Paris par la police de Vichy et déporté au camp de Drancy ; il meurt quelques jours plus tard dans une chambre à gaz du camp de concentration d'Auschwitz.
  

  

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