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Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
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A lire sur l'artiste :
- « Dmitrienko », cat., Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1968
- « Tu m'as dit, Pierre ? », Guy Weelen, cat., Galerie Räber, Lucerne, 1969
- « Peintures, sculptures », Pierre Cabanne, cat., Gal A. Verbeke, Paris, 1975
- « Dmitrienko, le voyant », Georges Boudaille, in revue L'Oeil n°238, mai 1975
- « Dmitrienko, Pierre ou Piotr ? », Georges Boudaille, in revue Art Press, déc. 1978
- « Dmitrienko », M.-C. Volfin et L. Nahmias, Centre Nat. des Arts Plastiques, Paris, 1984
- « Dmitrienko : Couples », in cat. Galerie Arlette Gimaray, Paris, 1988
- « Dmitrienko », coll., cat., Musée de Sens et MAM de Troyes, 1997
- « Dmitrienko », Henry Bussière, cat., Galerie Henry Bussière, Ed. Adamas, 2002
- « Dmitrienko », J.-C. Marcadé, cat., Galerie Le Minautore, Paris, 2005
A lire de l'artiste :
- Pas d'ouvrage ou de catalogue référencé.
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.En savoir plus :
Timbre de Pierre Dmitrienko
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresLettre manuscrite et photographies de l'artiste
Collection privée / Ces documents ne sont pas à la vente.
Lettre de Fabian***
Paris, le 29/02/2009
Une forme. Peut-être un visage. Un bonhomme de neige, une figure humaine cousue de bandelettes ; un fantôme aux yeux absents qui, pourtant, regarde : ainsi m’est apparue la première œuvre de Pierre Dmitrienko dans une petite galerie du VIème arrondissement de Paris. J’avais seize ans, un peu d’argent de poche et, grâce à une mère m’ayant trimballée très tôt dans ses musées préférés, une culture picturale embrassant les Impressionnistes, les Fauves, les Cubistes et quelques distorsions du mouvement CoBrA.
Ce « Blocdom » émerge donc, pour moi, d’un style inconnu. Fascinant, inquiétant. Contre une somme déraisonnable pour l’écolière que je suis encore, je fais l’acquisition de cette lithographie.
« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?» Cette réflexion, je n’ai pas fini de l’entendre. Ce que c’est ? Comment nommer ce qui semble rejeter toute identité ?
Les années passent, Dmitrienko m’obsède. Je cherche à mieux connaître ce peintre et ce n’est guère facile : pas de monographie, aucune exposition…
J’achète une seconde litho. Sur un damier de gris et de rouge, une tête penchée ; yeux et bouches bâillonnés de noir. Son titre est « Otage ». Je trouve une gravure : la tête est grise, comme jetée en arrière. Un bandeau noir interdit le regard ; un autre, rouge sang, interdit la parole. Son titre est « Fusillé ». Voici qu’une armée des ombres vient habiter les murs de mon studio. Impossible d’échapper à son cri muet. Il y a là, derrière ces blessures, derrière ces vivants au seuil de l’exécution, un artiste en état d’urgence. Je ne le rencontrerai jamais : en 1974, alors que je fête mes dix-huit ans, il est emporté par un cancer.
Parce que je suis journaliste, je fais la connaissance de sa fille, Ludmila Mikaël. Une étrange interview. Elle parle, et mon regard balaie son appartement où je retrouve mes soldats perdus mais, aussi, de grands ovales opalescents –comme des œufs d’origine inconnu qui n’écloront jamais ; de longues zébrures de pluies obsédantes –de ces crachins obstruant tout horizon. Un an plus tard, je croise son fils, Rurik. J’apprends alors le parcours du peintre : des premiers paysages évoqués, témoignages des années de la Nouvelle Ecole de Paris, aux « Présences », « Blasons » et « Voyants » quand être et ne pas être sont alors conjugués. « Je cherche l’aura », disait l’artiste. « Le visage ne m’intéresse pas. »
Lorsque Ludmila quittera la Comédie Française, je lui achèterai la petite toile aperçue dans sa loge : encore un fusillé. Me viendront d’autres aquarelles, d’autres toiles, dont une série des « Ensablés » --ces quatre visages rongés par le soleil et le sable, présages de la guerre de Kippour. « Témoignages » ? Pas vraiment. « Je ne cherche pas à ce que l’élément historique soit constitutif de mon œuvre, écrivait-il, mais j’ai le sentiment que malgré ma volonté de situer l’homme dans aucun lieu défini, ni lui signifier par aucun signe extérieur l’appartenance à un événement particulièrement reconnaissable, je ne peux m’empêcher de penser que ce sont des êtres “historiques”, authentiques et qu’ils n’échappent pas au contenu historique de mon époque. Ils le sont d’autant plus lorsque la forme est expressionniste. J’aimerais arriver à les faire sortir de cette “histoire” parfois trop humaine ».
Nécessités, appels : l’Histoire s’est emparée du peintre : « Violences, Fusillés, Massacrés, Torturés, Baillonnés, Troués, Faces déchirées, Prisonniers, Bourreaux, Victimes, vous, vous, moi, vivants en sursis et d'un jour à l'autre, morts sans raison essentielle. Férocité. Réalité terrible de la face humaine sous cet épiderme trompeur. Vous faire percevoir ce que nous sommes ou pouvons être. Provoquer en vous un désir profond de rédemption et de grâce et ne plus jamais être le loup. » Dmitrienko signe ce texte en 1969.
Trente-cinq ans après sa mort, l’œuvre de Pierre Dmitrienko n’en finit pas de résonner à nos oreilles. Son écriture de l’homme force notre regard. Claude Roy disait, en 1967 : « Quelqu’un passe, écoute, se tait et parle en se taisant : Dmitrienko est là ».
En mémoire de Pierre Dmitrienko
Malade, Pierre Dmitrienko disparaît à Paris le 15 avril 1974 ; il n'avait pas encore cinquante ans. Il repose, auprès de son épouse, dans le cimetière de Dieudonne, petite commune de l'Oise où vivait l'artiste. Grimpante jusqu'à s'essouffler, la route qui serpente, passe la vieille église dans un virage prononcé, traverse un joli bois, débouche sur une clairière où un grand carré de pierres forme l'enceinte de ceux qui dorment là. Bruits des feuilles sous la brise légère de l'été, le portail est toujours ouvert et . . . le sera toujours. Avec respect, nous déposons ici une fleur du liseron.
"Chez Dmitrienko, jamais des recherches gratuites ne viennent dénaturer l'inspiration. toujours la facture s'efforce d'épouser le plus fidèlement possible les mouvements de la sensibilité du peintre." - Georges Boudaille
"Ce n'est pas l'aspect d'un paysage individualisé qui fait l'objet de son art, mais c'est la vie même du monde - un monde qu'il appréhende comme une puissance changeant perpétuellement et en train de se recréer elle-même." - Bernard Dorival
"Je me sens de plus en plus épuisé par le long combat qui dure dans ma vie entre une forme expressionniste et une tendance au symbolisme . . . Quelquefois j'arrive à allier les deux, à marcher sur un fil tendu et j'ai un peu la paix." - Pierre Dmitrienko
"Si j'ai un jour la chance de pouvoir sortir de moi-même et j'y aspire de toutes mes forces, je pense pouvoir exprimer un universel qui sera de quelque utilité pour les autres." - Pierre Dmitrienko
"Il se passe quelque chose dans ces tableaux raclés, tout nus, superbes, où il a l'air de rien se passer. Quelqu'un passe, écoute, se tait, et parle en se taisant : Dmitrienko est là. Inoubliable oubli." - Claude Roy
"De quel poids pèse cette vie brisée sur la peinture contemporaine . . . Dmitrienko n'a pas vécu cinquante ans, mais son oeuvre est l'une des expressions les plus intensément et profondément humaines de notre époque. . . L'oeuvre de Dmirienko est demeurée une « présence »." - Pierre Cabanne
Mouvements de l'art
- + ECOLE DE PARIS / 1945-1960 / Very numerous artists were member of the School of Paris.
- + ART LYRIQUE ou INFORMEL, TACHISME / 1950-1960 / Jackson Pollock, Emil Schumacher, etc.
- + REALITES NOUVELLES / 1946-1956 / Etienne Béothy, Marcelle Cahn, etc. Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier