Roberta González est née à Paris en 1909, abandonnée par sa mère, elle grandira dans une enclave catalane à Paris. Elle est la fille unique du sculpteur Julio González (1876-1942), artiste catalan de l’École de Paris, qui a révolutionné la

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  Biographie de Roberta González

  Roberta González est née à Paris en 1909, abandonnée par sa mère, elle grandira dans une enclave catalane à Paris. Elle est la fille unique du sculpteur Julio González (1876-1942), artiste catalan de l’École de Paris, qui a révolutionné la sculpture du XXe siècle. Elle développe très tôt un talent artistique que son père encourage très fortement.En 1927, la jeune fille suit les cours libres de l'Académie Calarossi à Paris, et fréquente les musées parisiens. Ses œuvres sont alors proches de celles de son père. Elle représente des maternités et des paysans, œuvres empreintes d'une grande mélancolie, marquées par la guerre civile espagnole. En 1939, elle expose pour la première fois (Galerie Henriette Gomez, Paris) en compagnie de Hans Hartung qui doit faire face à de grandes difficultés matérielles, la maladie de sa femme, leur divorce, le retrait de son passeport par l'ambassade d'Allemagne ; Hartung bénéficie de l'hospitalité de Henri Goetz et travaille dans l'atelier du père de Roberta González, puis s'inscrit sur la liste des volontaires contre l'hitlérisme en cas de guerre. Roberta González et Hans Hartung se marient la même année ; lui deviendra l'un des chefs de file de l’Abstraction lyrique dans l’après-guerre. La Seconde Guerre mondiale éclatant, le couple fuit dans le Lot. Roberta González ne sera pas auprès de son père lorsque celui-ci meurt subitement en 1942 à Paris. Hartung est obligé de quitter le Lot en 1943 pour éviter la police nazie. Le couple se retrouvera après la guerre, Hartung ayant subi une amputation de la jambe droite à la suite d'une blessure de guerre.Rentrée à Paris après la Libération, Roberta González produit une série de portraits de femmes pensives et mélancoliques. Les angles jusque là tranchants cèdent la place progressivement aux traits courbes. Très marquée par les années de conflit et la disparition de son père, elle continue sa carrière en exposant en France et à l'étranger. Cette peinture introspective est bien perçue sur la scène parisienne. Roberta fait l’objet à cette époque d’expositions particulières, notamment dans les galeries prestigieuses comme celles de Jeanne Bucher (1948), Collette Allendy (1951).En 1952, Hans Hartung revoit pour la première fois Anna-Eva Bergman depuis leur divorce et ils renouent une relation, ce qui provoque les divorces de chacun avec leur époux respectifs en 1956. La même année, Roberta González connaît quelques ennuis de santé.Roberta González, créatrice polyvalente, résiste à toute classification facile. Artiste à part entière, elle tirera des leçons de son père et de Hans Hartung, tout en les traduisant dans une écriture plastique qui lui est propre, à mi-chemin entre figuration et abstraction. Française qui grandit dans un milieu espagnol à Paris, l'artiste participera à des expositions, tantôt comme Française, tantôt comme Espagnole, et travaillera beaucoup à la reconnaissance de l’œuvre de son père et de son oncle, Joan González. Si elle est essentiellement peintre et sculptrice, elle pratique également le dessin, l’écriture et l’illustration de livres.A partir de 1960, Roberta González passera ses étés dans le sud de la France, à Bormes-les-Mimosas ; sa polyvalence l’amènera à réaliser sa propre maison, une expérience architecturale moderniste. Il sera question, au début des années 90, de créer un grand musée Roberta González à Bormes-les-Mimosas, mais, malheureusement, les administrations et une partie de la population empêchèrent sa réalisation.Roberta González est morte à Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne, France) en 1976.
  

  

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