Vous souhaitez être informé des nouvelles oeuvres en stock pour cet artiste ? Saisissez votre adresse email pour déposer une alerte
-
Lire la biographie ALERTE ARTISTE
Biographie de Thu Xanh Lebadang
Lê Bá Đảng (Lê, son nom, Bá, son nom intercalaire et Đảng, son prénom) est né en 1921 à Bích La Đông (province de Quang Tri, près de Huê, ancienne capitale impériale du Vietnam), dans une famille de paysans aisés. Dès 1950, il signera désormais toutes ses œuvres « Lebadang » en liant les 3 syllabes de son nom.
Dès son adolescence, il ressent le besoin d'échapper à sa condition et décide de partir en France où Il passera l’essentiel de sa vie, avec quelques séjours aux États-Unis et au Japon. En 1939, il s’engage volontairement au service de la Main d’Œuvre Indigène rattaché au ministère du Travail français ; Lebadang fera partie de ces « travailleurs indochinois » souvent recrutés de force par l’État français, au début de la Seconde Guerre mondiale.
Arrivé à Marseille en mars 1940, après un passage à la nouvelle prison des Baumettes, il est interné dans un camp comme de nombreux autres travailleurs indochinois. De prisons en camp disciplinaires, il s'évade et finit par rejoindre Toulouse.
De 1942 à 1948, il suit les cours à l'école des beaux-arts de Toulouse (peinture, sculpture). Sa condition s’améliore peu à peu, il crée des affiches. En 1948, il obtient son diplôme et décide de rejoindre Paris où règne une effervescence culturelle qui l'attire. Il peint, dessine, réalise des encres, des lavis, des aquarelles, travaille souvent par séries.
Au début des années 50, Lebadang voit ses premières expositions personnelles s'organiser (Paris, Cannes, Aix-en-Provence, Montpellier et Nantes). En 1958, l'artiste découvre la lithographie dans l’atelier Arts-Litho et fréquente l’atelier de Fernand Mourlot et celui de Jacques Desjobert.
L’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse et la Norvège accueillent ses œuvres, lui ouvrant le chemin des États-Unis et l’intérêt des galeries et collectionneurs.En 1964, il réalise « Huit chevaux », son premier portfolio en relief, sans couleurs ni encre, sur des poèmes et calligraphies de Chou Ling, qui inaugure ses premières recherches sur la matière et les techniques de l'estampe. En 1966, le Cincinnati Art Museum lui offre sa première exposition personnelle aux États-Unis, puis ce sera une exposition à Philadelphie.L’année 1970 est placée sous le signe de l’estampe. Lebadang publie plusieurs portfolios et innove de nouvelles techniques dans l’estampe : gravures-reliefs, gaufrages, eaux-fortes sur fond gaufré, lithographies sur double papier japon, lithographies et reliefs, etc. L'atelier d'imprimerie de Bernard Remusat à Mougins près de Cannes et à Caillan, dans le Var, sera le lieu d'expérimentations pour toutes les estampes que créera Lebadang. Les thématiques de l'artiste sont habituelles, les gravures en relief sont des paysages abstraits qui amorcent la grande série des « Espaces » de 1985.La reconnaissance de l'oeuvre de Lebadang ne cesse de croître tout au long des années 1970 et 1980. En 1974, lors de l'ArtExpo de New York, il rencontre John « Jack » Solomon, président de Circle Gallery aux États-Unis. Circle Gallery représentera des artistes tels Victor Vasarely, Erté, Sandro Chia ou Yaacov Agam. Une série d’expositions à travers toute l’Amérique suivra. En 1978, Lebadang travaillera avec le compositeur vietnamien Nguyen Thien Dao pour créer un décor et des costumes pour son opéra « My Chau - Trong Thuy » à l'Opéra de Paris. Dans les années 1980, en plus de la gravure et de la peinture, l'artiste se lancera dans la sculpture sur bois et la fabrication de bijoux, et en 1985, il commencera sa série « Espaces », une série d'œuvres imprimées, bas-reliefs et collages qui recrait un champ sculpté.Lebadang continuera à travailler sans relâche jusqu'à sa mort, à Paris en 2015, sans faiblir dans une admiration générale. Il a reçu la citoyenneté honoraire de la ville de la Nouvelle-Orléans en Louisiane en 1991, a été nommé Citoyen d'honneur de l'année à Cambridge, en Angleterre, en 1992, et, deux ans plus tard, a été nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et Lettres par le Ministre français de la Culture.Le travail de Lebadang est exposé dans les galeries de Düsseldorf, Paris, Nantes, Cologne, Cannes et Aix en Provence. Son travail fait partie de nombreuses collections privées et publiques permanentes, notamment : Rockefeller Collection, New York ; Collection de toilettes à Tokyo ; Collection Verkerke, Hollande ; Musée d'art de Phoenix, États-Unis ; Musée de Cincinnati, États-Unis ; Institut d'art de Columbia, États-Unis ; Musée de l'Université de Lund, Suède ; Musée de la Fondation, Kenya ; et le Musée des Arts et des Lettres, France, entre autres.Au Viêt Nam, la ville de Huê et les autorités de la province de Thùa Thiên-Huê ont inauguré, en présence de l’artiste en 2006, la Fondation d’Art Lebadang qui conserve et expose en permanence plus de 400 œuvres de l’artiste reflétant plus de 70 ans de création.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Pas de catalogue raisonné réalisé à ce jour. Tous les catalogues raisonnésPiste bibliographique & autres
A lire sur ou de l'artiste :
Site internet :
http://lebadang.fr/le-ba-dang-artiste-peintre/En savoir plus :
En mémoire de Thu Xanh Lebadang
En 1980, le décès de son fils, Touty, le laisse meurtri et dans une crise profonde. Lebadang réalise une tombe en acier inoxydable à la surface polie. Un mobile, avec le symbole du Yin et du Yang, s’anime au gré du vent et des flûtes laissent passer l’air. Sur le dessus, l’artiste a sculpté des scènes de la vie quotidienne. La tombe se trouve au cimetière du Montparnasse à Paris où Lebadang repose à côté de son fils depuis sa disparition le 7 mars 2015 à Paris. Ses obsèques ont lieu sous la Coupole du cimetière du Père Lachaise. Plusieurs cérémonies auront lieu au Viêt Nam, dans son village natal à Bich La Dông et à la Fondation d’Art Lebadang à Huế. En son hommage, avec respect, ces fleurs du lantana.
"En créant le tombeau de mon fils, je fais planer son âme en reflet où le ciel et les nuages, les oiseaux et les arbres s’animent avec les figurines qui représentent sa vie et la perpétuent comme le Yin et le Yang, le Vide et le Plein." - Lebadang
"… au petit matin / avant de monter dans son atelier / le vieux peintre s’en vient sur la tombe de son enfant / ombres et reflets / âme de son art." - Mireille Gansel
"Ecritures des pierres : structures du monde. La vision que l’oeil enregistre est toujours pauvre et incertaine. L’imagination l’enrichit et la complète, avec les trésors du souvenir, du savoir, avec tout ce que laissent à sa discrétion l’expérience, la culture et l’histoire, sans compter ce que, d’elle-même, au besoin, elle invente ou elle rêve." - Roger Caillois
"A bien y regarder, l’œuvre de Lebadang paraît lunaire, silencieusement lunaire. Des espaces que l’on observe de haut, où le dénivelé et les aspérités du terrain nous rappellent les « terra incognita » des premiers explorateurs. Comme si cela était le royaume des esprits, le refuge de la mémoire des morts. Au premier regard, une œuvre où l’œil balaie des contrées glaciales et désertiques, où seule une nappe bleue vient nous faire soupçonner la présence d’un lac ou d’un glacier. Entre la sérénité et le silence qui précèdent les tempêtes Lebadang devient l’architecte de la nature." - François Nédellec
"Lebadang est un sage, qui sait que ce qui n’est pas fait avec le temps, n’est retenu par le temps. Alors, il fabrique, il recompose des paysages, des continents à l’image des modèles qu’il assemble." - François Nédellec
"J’ai essayé d’atteindre une somptuosité d’harmonies sur la surface totale de la plaque par la vibration optique et la superposition des couleurs, non par leur accumulation. " - Lebadang
Timbre :

Mouvements de l'art
- + ART LYRIQUE ou INFORMEL, TACHISME / 1950-1960 / Jackson Pollock, Emil Schumacher, etc.
- + ECOLE DE PARIS / 1945-1960 / Very numerous artists were member of the School of Paris.
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
