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Biographie de Yozo Hamaguchi
Le peintre et graveur japonais Yozo Hamaguchi est né en 1909 dans la préfecture de Yakayama. Sa famille, dans le commerce, déménagera quelques années plus tard (1915) à Chöshi. Très éloigné du milieu artistique, le jeune garçon étudiera pourtant la peinture et la sculpture, puis entamera des études en 1927 à l'Université des Arts de Tokyo où il étudiera essentiellement la sculpture ; en 1930, il décide de se rendre en France pour continuer à étudier l'art. En 1937, il participe à la fondation de la Société des artistes indépendants japonais (Jiyū Bijutsuka Kyōkai), qui durant trois ans, traversée par un courant avant-gardiste, tenta la reconnaissance de certaines formes d'expressions (photographie et graphisme). Yozo Hamaguchi exposera ses peintures au Salon d'Automne, au Salon des Indépendants, et au Salon des Tuileries. mais devra quitter la capitale française en 1939 pour regagner le Japon à l’aube de la Seconde Guerre mondiale ; il sera mobilisé dans la guerre du Pacifique.
C'est en France que le jeune artiste découvrira la gravure à la manière noire ; l’intérêt de Yozo Hamaguchi pour cette technique difficile et exigeante, (technique complexe de gravure en creux), est né de sa rencontre avec le poète américain Edward Estlin Cummings, qui lui aurait suggéré, après avoir vu ses dessins, de poursuivre son travail en explorant cette voie. Mise au point au XVIIème siècle par l’artiste allemand Ludwig von Siegen, la technique de la manière noire (également appelée « mezzotinte » ou « demi-teinte ») est aujourd’hui associée au travail de quelques rares artistes (Mikio Watanabe, Kiyoshi Hasegawa, Mario Avati, par exemple). Au fil des ans, Yozo Hamaguchi en deviendra un Maître incontesté.Il retourne à Paris en 1953 avec sa femme, la poète et artiste Keiko Minami. Le couple décide de s'y fixer ; il possède son propre atelier. En 1957, il obtient le grand prix du Musée national d'Art moderne de Tokyo lors de la première biennale de l'estampe. En 1958, il expose ses gravures à Paris chez Berggruen, puis entre autres et successivement chez Ditesheim à Neuchâtel, au Prints Club de Cleveland , à Genève la Galerie Gérald Cramer, à la Vorpal Gallery de San Francisco, chez Fitch à New York, et il présente un album de gravures remarquées, en 1974, à la Graphic's International de Washington.Yozo Hamaguchi arrive à faire jaillir de l’ombre les sujets de ses œuvres, de se jouer des gravités. Parmi les fruits et légumes mis en scène dans ses tableaux, des citrons, des grenades, des épis de maïs, des pastèques ou des cerises - qu’il utilisera pour l’affiche officielle des Jeux Olympiques d’hiver en 1984, à Sarajevo. Ses gravures (on en dénombre plus de 130) font notamment référence au travail des surréalistes européens, et recèlent nombre d’allégories sexuelles. Les petits formats sont les plus recherchés car l'artiste y concentrera la quintessence de son art. En 1981, Yozo Hamaguchi et son épouse quittent Paris pour San Francisco où il vivaient depuis quinze ans. Le couple retournera vivre à Tokyo en 1996En 1998, la Yamasa Corporation ouvre à Tokyo un important musée comprenant environ 60 œuvres de Hamaguchi.L'artiste disparait en 2000 à Tokyo ; il avait 91 ans.« L’art est dit guérir, mais il le fait dans notre esprit, » disait Yozo Hamaguchi.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
* Yozo Hamaguchi: Graphic Works, Ed. Nantenshi Gallery, Tokyo, 1973. Tous les catalogues raisonnésPiste bibliographique & autres
A lire sur ou de l'artiste :
Site internet :
https://www.yamasa.com/musee/Timbre :
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.