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Timbre de Albert Gleizes
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
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Collection Michelle Champetier / Ce document n'est pas à la vente
Extrait de discussion avec René . . .***
St Rémy de Provence, 15 Octobre 2006
Nous sommes à la terrasse du Café des Arts. Notre voisin immédiat (René . . .) lit son journal devant un expresso. Nous lions connaissance, lui disons que nous sommes venus visiter l’Espace Van Gogh où il y a à la fois une (très belle) exposition Edouard Pignon et un (magnifique) fond Albert Gleizes, la donation Prassinos. . . . . J’ai bien connu Mario (Prassinos), une figure, c’était un ami. Vers la fin, il m’a dit : « Cette saloperie de maladie m’emportera. ». J’ai 72 ans et j’ai toujours vécu ici. J’ai connu aussi Gleizes, c’était il y a très longtemps mais la façon dont je l’ai rencontré est si amusante que, bien sûr, ça m’ai toujours resté. J’avais sept ans je crois, ce devait être en 1940, 1941. Un jour en me baladant sur un chemin de terre, il y avait là posée sur le côté une sorte de sacoche en cuir. Elle était pleine de papier au nom de Gleizes. Je l’ai ramené à la maison et mes parents m’ont dit que ce monsieur était un peintre qui vivait à « La Méjane », je crois que ça s’appelait comme ça, une maison dans la campagne de St Rémy. J’ai donc ramené la sacoche à son propriétaire. Il était visiblement très content. Il m’a demandé si ça me ferait plaisir de dessiner et m’a proposé de venir tous les jeudi chez lui pour m’apprendre. Il était très gentil. Je me souviens, il y avait des poules qui courraient partout, un gros cerisier. C’était vraiment la nature comme autrefois. Un jour Albert Gleizes m’a donné un dessin qu’il avait fait. Nous étions très pauvre, impossible de faire la dépense pour l’encadrer et le mettre au mur ; . . . je pense surtout que mes parents n’aimaient pas ce drôle de dessin. Aussi, ils me demandèrent de . . . rendre le dessin à son auteur ; ce que je fis ! Renè . . . rit et nous aussi. Gleizes, il est mort ici, au début des années 50. La maison de Gleizes, elle est facile à trouver, c’est celle qui est à côté des poubelles de St Rémy. Que tout ça a changé ! *** René . . ., natif et habitant de St Rémy de Provence.
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En mémoire de Albert Gleizes
Albert Gleizes s’éteint le 23 Juin 1953 à Saint-Rémy-de-Provence. Il est inhumé à Serrières (Ardéche) dans le monument funéraire de sa belle famille (Roche) ; l’accompagne, entres autres, sa femme Juliette et de deux membres importants de la communauté d'artistes-artisans « Moly-Sabata », fondée à la fin des années 30 par l’artiste. Le cimetière est adossé à une colline dont la vue plonge sur la vallée du Rhône. En son hommage, nous déposons une rose blanche.
"Tout d'abord, il convient d'admettre que tout de ce qu'on aperçoit séparé est foncièrement uni. Musique, peinture, sculpture, sont des modes d'une unique direction d'esprit." - Albert Gleizes
"Moly Sabata. L'artiste n'est plus séparé des autres hommes, il s'intègre au contraire dans une communauté où son action est aussi nécessaire que celle de ses compagnons de route. " - René Deroudille
"La passion pour l'exercice d'un métier que l'on aime est probablement le point central de Moly-Sabata." - André Dubois
"L'espace et le rythme pouvant nous être perceptibles par l'étendue et le mouvement, la première action déterminante d'ordre plastique sera de mettre en mouvement l'étendue brute que nous possédons : la surface plane." - Albert Gleizes et Jean Metzinger (« Du Cubisme »)
"Mon effort de peintre a depuis plus de trente ans porté sur ce travail de réfection de l'homme : ma peinture comme moyen expérimental de moi-même." - Albert Gleizes
"Mon art, je l'ai voulu métier, simple, direct, pareil à celui des artisans avec lesquels au XVIII° siècle les intellectuels de la profession, les artistes avaient coupé toute relation." - Albert Gleizes
Quelques notes de biographie
Albert Gleizes est né à Paris en 1881. Dans toute son oeuvre, il conservera l’empreinte rigoureuse de son apprentissage auprès de son père, dessinateur technique.
Dès 1900, il participe activement à la vie artistique parisienne. Albert Gleizes montre son travail dans des expositions collectives, participe à la création de nouveaux Salons (Automne, Tuileries). Après avoir pratiqué une peinture d’inspiration impressionniste, il fut l’un des premiers qui unirent leurs efforts sous la bannière du cubisme. Il rencontre Paul Fort, Emile Verhaeren, Apollinaire.
En 1911, aux côtés de Robert Delaunay, Le Fauconnier, Léger, Metzinger, il figure au Salon des Artistes Indépendant dans la salle 41, qui consacrera le mouvement cubiste. L’artiste y soulève sa part de scandale. Gleizes - avec Jacques Villon, La Fresnaye, Metzinger – participe aux activités du groupe de Puteaux, ainsi qu’au Salon de la Section d’or. La toile qu’il expose à l’Armory Show de New York (1913) suscite de vives réactions de la part du public.
Après une phase synthétique, puis analytique, il s’intéressera davantage à la composition et à la dynamique qu’à la forme. Son esprit de clarté et sa culture lui ayant valu de nombreuses amitiés littéraires, Albert Gleizes fut l’un des cofondateurs de l’Abbaye de Créteil (Georges Duhamel, Vildrac).
Mobilisé peu de temps dès le début de la guerre, Gleizes part pour les Etats-Unis en 1915. C’est au cours de ces années américaines que Gleizes trouve ou recouvre la foi, ce qui donnera une impulsion religieuse définitive à son oeuvre. Il revient en France à la fin de la guerre et se tourne vers une peinture non-figurative. En 1927, il crée les communautés de Moly-Sabata (Sablons, Isère), communautés religieuses, artisanales et artistiques.
En 1931, Gleizes adhère au mouvement Abstraction-Création. Il voit dans l’abstraction la dématérialisation de la pensée à la recherche de la spiritualité la plus pure. Il réalise plusieurs peintures murales, illustre quelques ouvrages ; Gleizes, à la fin de sa vie, gravera des eaux-fortes. Albert Gleizes sera l’un des seuls à n’avoir jamais démordu du cubisme ; il fut également l’un des théoriciens des plus féconds et des plus clairs (« Du Cubisme » avec Metzinger en 1912, « La Peinture et ses lois » en 1919). Gleizes verra en Robert Delaunay son « continuateur ». Albert Gleizes se retira en 1939 à Saint-Rémy-de-Provence, où il continua à travailler entouré de disciples, dans un climat de communauté mystique.
Albert Gleizes est mort à Saint-Rémy-de-Provence (Bouche du Rhone, France) en 1953.
"Mon effort de peintre a depuis plus de trente ans porté sur ce travail de réfection de l'homme : ma peinture comme moyen expérimental de moi-même." - Albert Gleizes
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Albert Gleizes 1881-1953», cat., Galerie Lucien Blanc, Aix en Provence, 1960
- « Albert Gleizes, rétrospective », MNAM, Paris, 1964
- « Albert Gleizes 1881-1953: Retros. », cat., Galerie d'Art Moderne, Bâle, 1969
- « A. G. et le dessin », cat., Ed. M. d'art et d'industrie de Saint Etienne, 1970
- « Albert Gleizes », Fondation nationale des arts graphiques, Paris 1982
- « Rétrospective Albert Gleizes », cat., Ed. Fond. Lourmarin, Robert Laurent-Vibert, 1989
- « Gleizes, biographie », Pierre Alibert, Michèle Heyraud, Paris, 1990
- « Albert Gleizes (1881-1953) », Michel Massenet, Ed. Somogy, 1999
- « Albert Gleizes, For and against the 20th Century », P. Brook, Yale P. U. 2001
- « Albert Gleizes Cubism in majesty », coll., Ed. Reunion des musées nationaux, 2001
A lire de l'artiste :
- « Du cubisme », avec J. Metzinger, Figuière, Paris, 1912
- « La signification humaine du cubisme », causerie, Petit Palais, Ed. Moly-Sabata, 1938
Site internet :
www.fondationgleizes.com/foundation.htmlEn savoir plus :
Timbre de Albert Gleizes
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
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Collection Michelle Champetier / Ce document n'est pas à la vente
Extrait de discussion avec René . . .***
St Rémy de Provence, 15 Octobre 2006
Nous sommes à la terrasse du Café des Arts. Notre voisin immédiat (René . . .) lit son journal devant un expresso. Nous lions connaissance, lui disons que nous sommes venus visiter l’Espace Van Gogh où il y a à la fois une (très belle) exposition Edouard Pignon et un (magnifique) fond Albert Gleizes, la donation Prassinos. . . . . J’ai bien connu Mario (Prassinos), une figure, c’était un ami. Vers la fin, il m’a dit : « Cette saloperie de maladie m’emportera. ». J’ai 72 ans et j’ai toujours vécu ici. J’ai connu aussi Gleizes, c’était il y a très longtemps mais la façon dont je l’ai rencontré est si amusante que, bien sûr, ça m’ai toujours resté. J’avais sept ans je crois, ce devait être en 1940, 1941. Un jour en me baladant sur un chemin de terre, il y avait là posée sur le côté une sorte de sacoche en cuir. Elle était pleine de papier au nom de Gleizes. Je l’ai ramené à la maison et mes parents m’ont dit que ce monsieur était un peintre qui vivait à « La Méjane », je crois que ça s’appelait comme ça, une maison dans la campagne de St Rémy. J’ai donc ramené la sacoche à son propriétaire. Il était visiblement très content. Il m’a demandé si ça me ferait plaisir de dessiner et m’a proposé de venir tous les jeudi chez lui pour m’apprendre. Il était très gentil. Je me souviens, il y avait des poules qui courraient partout, un gros cerisier. C’était vraiment la nature comme autrefois. Un jour Albert Gleizes m’a donné un dessin qu’il avait fait. Nous étions très pauvre, impossible de faire la dépense pour l’encadrer et le mettre au mur ; . . . je pense surtout que mes parents n’aimaient pas ce drôle de dessin. Aussi, ils me demandèrent de . . . rendre le dessin à son auteur ; ce que je fis ! Renè . . . rit et nous aussi. Gleizes, il est mort ici, au début des années 50. La maison de Gleizes, elle est facile à trouver, c’est celle qui est à côté des poubelles de St Rémy. Que tout ça a changé ! *** René . . ., natif et habitant de St Rémy de Provence.
Regarder
En mémoire de Albert Gleizes
Albert Gleizes s’éteint le 23 Juin 1953 à Saint-Rémy-de-Provence. Il est inhumé à Serrières (Ardéche) dans le monument funéraire de sa belle famille (Roche) ; l’accompagne, entres autres, sa femme Juliette et de deux membres importants de la communauté d'artistes-artisans « Moly-Sabata », fondée à la fin des années 30 par l’artiste. Le cimetière est adossé à une colline dont la vue plonge sur la vallée du Rhône. En son hommage, nous déposons une rose blanche.
"Tout d'abord, il convient d'admettre que tout de ce qu'on aperçoit séparé est foncièrement uni. Musique, peinture, sculpture, sont des modes d'une unique direction d'esprit." - Albert Gleizes
"Moly Sabata. L'artiste n'est plus séparé des autres hommes, il s'intègre au contraire dans une communauté où son action est aussi nécessaire que celle de ses compagnons de route. " - René Deroudille
"La passion pour l'exercice d'un métier que l'on aime est probablement le point central de Moly-Sabata." - André Dubois
"L'espace et le rythme pouvant nous être perceptibles par l'étendue et le mouvement, la première action déterminante d'ordre plastique sera de mettre en mouvement l'étendue brute que nous possédons : la surface plane." - Albert Gleizes et Jean Metzinger (« Du Cubisme »)
"Mon effort de peintre a depuis plus de trente ans porté sur ce travail de réfection de l'homme : ma peinture comme moyen expérimental de moi-même." - Albert Gleizes
"Mon art, je l'ai voulu métier, simple, direct, pareil à celui des artisans avec lesquels au XVIII° siècle les intellectuels de la profession, les artistes avaient coupé toute relation." - Albert Gleizes
Mouvements de l'art
+ ARMORY SHOW / 1913 / Constantin Brancusi, Charles Camoin, Marcel Duchamp, Edward Hopper, Joseph Stella, etc.
+ ABSTRACTION-CREATION / 1931-1938 / Etienne Béothy, Frantisek Kupka, Piet Mondrian, Sophie Taeuber-Arp, Georges Vantongerloo, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier