Vous souhaitez être informé des nouvelles oeuvres en stock pour cet artiste ? Saisissez votre adresse email pour déposer une alerte
Timbre de Christine Boumeester
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresCarte de visite autographe, dessin et photo
Collection privée / Ces documents ne sont pas à la vente.
Extrait d’interview de Mme Armelle Pérot ***
Grasse, le 5 Mars 2006
. . . . . J’ai bien sûr des souvenirs d’enfance de Goetz et de Christine Boumeester qui étaient des grands amis de mes parents. Ils venaient souvent manger à la maison dans le Moulin à Vallauris, la galerie d’exposition de mon père dans laquelle nous . . . vivions. J’avais six-sept ans, Goetz paraissait très grand à une toute petite fille. Il avait un beau visage, un homme très gentil, il aimait bien les enfants, nous parlait, jouait avec nous. Ce qui m’impressionnait le plus, c’était leur petit chien, il n’était pas très beau, il s’appelait Luc ; Christine lui demandait de chanter et Luc se mettait aussitôt à chanter, c’était extraordinaire, vraiment impressionnant de voir cette petite bête qui montait la note dans les aigus en tendant le cou. Un peu cabot, c’est le cas de le dire, Luc faisait l’attraction et tout le monde riait. Christine ne se séparait jamais de lui, à table elle l’avait sur les genoux. J’ai une photo d’une tablée qui a été prise par Henri Goetz ; c’était à l’occasion des Rois en 1960, j’avais sept ans. C’est ma soeur qui a la couronne ! Christine était une personne très discrète, assez effacée. Ses aquarelles, et tout son travail, correspondent exactement à sa personnalité, bien sûr. Tout était intériorisé. Elle cherchait le mystère du monde et de la vie dans les couleurs et les traits. Je trouve un peu injuste que Goetz soit plus connu que sa femme. Ils avaient tous les deux du talent, chacun leur personnalité.*** Armelle Pérot, fille de Robert Pérot, peintre, graveur, sculpteur, céramiste.
En mémoire de Christine Boumeester
Christine Boumeester s'éteint à Paris le 10 janvier 1971. Elle repose, au côté de son mari, Henri Goetz, au cimetière Montparnasse (12ème division). Celui-ci avait souhaité faire représenter une oeuvre caractéristique de sa femme sur sa tombe, tombe qui deviendra en 1989 la dernière demeure du couple. En hommage, nous déposons une fleur pleine de soleil, simple et discrète.
"Dans la peinture de Christine Boumeester beaucoup de secrets sortent de leur cachette pour être éclairés par son soleil. Ce qui m'attire, c'est le spectacle du rêve qui entoure ses toiles ; en quelque sorte elle est la femme spirituelle de la grande aventure de l'art pictural." - Francis Picabia
"Je voudrais une peinture avec les portes et les fenêtres ouvertes." - Christine Boumeester
"Son oeuvre présente une unité dans l'inspiration, une persévérance dans l'approfondissement, dont il y a peu d'exemple. Je ne mets pas Christine Boumeester à une moindre altitude." - Vercors
"L'on imagine Christine Boumeester souriant doucement, ironiquement peut-être, quand les masses colorées sous ses yeux amusés croient pouvoir mettre en paix, dans la lumière du jour, les luttes violentes du monde de la nuit." - Bachelard
"Boumeester . . . maintenant, ce dont je veux me souvenir d'elle échappe aux mots ; mais je le trouve sans peine au plus obscure, au plus muet du beau jardin abandonné." - Pierre Soulages
"C'est dans son monde féerique à la fois spontané et réfléchi, ultra- sensible mais solidement charpenté, intime mais partagé, que nos pensées les plus ailées peuvent y prendre leur essor en toute liberté." - Henri Goetz
Quelques notes de biographie
Annie Christine Boumeester, qui signera souvent ses oeuvres par le seul prénom de Christine, est née à Batavia (aujourd’hui Djakarta) en Indonésie en 1904. Sa famille d’origine hollandaise vit aux colonies depuis cinq générations. Celle-ci, après s’être établie pour quelques années à Sumatra, retourne définitivement en Hollande en 1921 (La Haye).
Dés son plus jeune âge, l’enfant a la passion du dessin. De 1922 à 1924, elle suit des cours de l’Ecole des beaux-arts de La Haye ; elle y apprend notamment à graver. Elle passe un diplôme de professeur de dessin qu’elle réussit, mais l’enseignement ne la tente pas. Elle passe quelques mois dans le sud de la France (Nice, 1925), puis prend un atelier à Amsterdam où elle travaille sous la direction du peintre Reuter.
Après plusieurs voyages, après s’être installée seule sur l’île de Texel, séjourné en Allemagne, sa première exposition personnelle est organisée en 1935 à Amsterdam (Galerie Santee Landweer). Cette même année, Christine Boumeester s’installe à Paris où elle rencontre et épouse Henri Goetz avec lequel désormais elle partagera toute sa vie. Elle expose dans plusieurs galeries parisiennes et sa première exposition personnelle est organisée, à Paris, en 1937.
Après une courte période d’art fantastique, elle commence des compositions abstraites, sans doute influencée par Hans Hartung. Personnage discret et attirant, elle va susciter de nombreuses amitiés artistiques et littéraires : Hartung, Kandinsky, Schneider, Gonzalez, Vieira da Silva et Szenès, Breton, Eluard, Ubac, De Staël, Picabia, Picasso, Lam ou Arp seront de ses amis. A partir de 1939, Christine Boumeester est représentée par la Galerie Jeanne Bucher.
La guerre venue, les Goetz partent pour Carcassonne où ils rejoignent le groupe surréaliste belge (Ubac, Magritte, Scutenaire). Le couple entre en clandestinité et travaille pour la Résistance. Ils fondent, avec Ubac et Dotremont, la revue « La Main à Plume ». Dénoncés aux allemands comme résistants, les Goetz partent pour Nice, rejoignant ainsi De Staël, Picabia, Arp et Magnelli. Christine Boumeester encourage De Staël à faire de la peinture abstraite.
De l’immédiat après-guerre à sa mort, une quarantaine d’expositions seront organisées sur son nom. Elle exposera régulièrement dans les Salons parisiens, illustrera de nombreux ouvrages, réalisera tapisseries et décorations murales, traduira « Point Ligne et Surface » de Kandinsky (1962) dans notre langue.
Naturalisée française en 1949, Christine Boumeester meurt en 1971. Son art jouant de dégradés délicats et de noirs profonds, tout en suggestion et modulation, capte avant tout l’atmosphère sensible des réalités perçues.
Christine a eu pour mission terrestre de nous faire découvrir la demeure transparente et translucide des anges et en le faisant elle est redevenue une étoile filante. Arpad Szenes
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Portrait de C. Boumeester », Alain Resnais, court métrage, Film Français, 1946
- « C. Boumeester », F. Picabia, Bachelard & autres, Art de Demain, Instance, 1951
- « La roue des corps » P. Mayer, ill. C. Boumeester, coll. Instance, PLF, 1955
- « C. Boumeester, peintures », G. Bachelard, cat., Gal. Kerchache, Paris, 1962
- « Christine Boumeester », Henri Goetz, Ed. Maeght, Paris, 1968
- « C. B., 1904-1971 », plaquette d'expo., Chateau-Musée de Cagnes-sur-Mer, 1972
- « Christine Boumeester », H. Goetz, cat., Ed. Institut Néerlandais, Paris, 1973
- « C. Boumeester, 1904-1971 », cat. d'expo., Gal. des Saarland-Museums Saarbrücken 1979
- « C. Boumeester, clandestine de l'art et ...», cat., Musée Fontaine-de-Vaucluse, 1993
- « Christine Boumeester, Oeuvres sur papier », Ed. Musée PAB, Alès, 1994
A lire de l'artiste :
- « La femme facile », illust. de C. Boumeester, H. Goetz, Ed. Jeanne Bucher, 1942
- « Les cahiers de Christine Boumeester », Ed. Coprah, Paris, 1977, (rééd.) 1988
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.En savoir plus :
Timbre de Christine Boumeester
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresCarte de visite autographe, dessin et photo
Collection privée / Ces documents ne sont pas à la vente.
Extrait d’interview de Mme Armelle Pérot ***
Grasse, le 5 Mars 2006
. . . . . J’ai bien sûr des souvenirs d’enfance de Goetz et de Christine Boumeester qui étaient des grands amis de mes parents. Ils venaient souvent manger à la maison dans le Moulin à Vallauris, la galerie d’exposition de mon père dans laquelle nous . . . vivions. J’avais six-sept ans, Goetz paraissait très grand à une toute petite fille. Il avait un beau visage, un homme très gentil, il aimait bien les enfants, nous parlait, jouait avec nous. Ce qui m’impressionnait le plus, c’était leur petit chien, il n’était pas très beau, il s’appelait Luc ; Christine lui demandait de chanter et Luc se mettait aussitôt à chanter, c’était extraordinaire, vraiment impressionnant de voir cette petite bête qui montait la note dans les aigus en tendant le cou. Un peu cabot, c’est le cas de le dire, Luc faisait l’attraction et tout le monde riait. Christine ne se séparait jamais de lui, à table elle l’avait sur les genoux. J’ai une photo d’une tablée qui a été prise par Henri Goetz ; c’était à l’occasion des Rois en 1960, j’avais sept ans. C’est ma soeur qui a la couronne ! Christine était une personne très discrète, assez effacée. Ses aquarelles, et tout son travail, correspondent exactement à sa personnalité, bien sûr. Tout était intériorisé. Elle cherchait le mystère du monde et de la vie dans les couleurs et les traits. Je trouve un peu injuste que Goetz soit plus connu que sa femme. Ils avaient tous les deux du talent, chacun leur personnalité.*** Armelle Pérot, fille de Robert Pérot, peintre, graveur, sculpteur, céramiste.
En mémoire de Christine Boumeester
Christine Boumeester s'éteint à Paris le 10 janvier 1971. Elle repose, au côté de son mari, Henri Goetz, au cimetière Montparnasse (12ème division). Celui-ci avait souhaité faire représenter une oeuvre caractéristique de sa femme sur sa tombe, tombe qui deviendra en 1989 la dernière demeure du couple. En hommage, nous déposons une fleur pleine de soleil, simple et discrète.
"Dans la peinture de Christine Boumeester beaucoup de secrets sortent de leur cachette pour être éclairés par son soleil. Ce qui m'attire, c'est le spectacle du rêve qui entoure ses toiles ; en quelque sorte elle est la femme spirituelle de la grande aventure de l'art pictural." - Francis Picabia
"Je voudrais une peinture avec les portes et les fenêtres ouvertes." - Christine Boumeester
"Son oeuvre présente une unité dans l'inspiration, une persévérance dans l'approfondissement, dont il y a peu d'exemple. Je ne mets pas Christine Boumeester à une moindre altitude." - Vercors
"L'on imagine Christine Boumeester souriant doucement, ironiquement peut-être, quand les masses colorées sous ses yeux amusés croient pouvoir mettre en paix, dans la lumière du jour, les luttes violentes du monde de la nuit." - Bachelard
"Boumeester . . . maintenant, ce dont je veux me souvenir d'elle échappe aux mots ; mais je le trouve sans peine au plus obscure, au plus muet du beau jardin abandonné." - Pierre Soulages
"C'est dans son monde féerique à la fois spontané et réfléchi, ultra- sensible mais solidement charpenté, intime mais partagé, que nos pensées les plus ailées peuvent y prendre leur essor en toute liberté." - Henri Goetz
Mouvements de l'art
+ REALITES NOUVELLES / 1946-1956 / Etienne Béothy, Marcelle Cahn, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier