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Hella Guth

"Au début des années 50, tout peintre avait besoin de vivre à Paris."

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Quelques notes de biographie

Hella Guth est née en 1908, près de Carlsbad (Bohême/Tchécoslovaquie). Elle disparaîtra en 1992 à Paris. Elle grandit dans un environnement cultivé et, très jeune, elle s'intéresse à l'art. Elle sera élève de l’Ecole des Arts Appliqués de Vienne, puis de l’Académie des Beaux-Arts de Prague ; elle y étudie non seulement le dessin et la peinture, mais aussi les arts graphiques (réalisant notamment des bois gravés). Dans les années 30, Hella Guth collabore par ses illustrations à différents magazines praguois. La jeune artiste réalise également (1933) une série de bois gravés pour "l'Opéra de quat'sous" de Brecht ; son travail à ce sujet, publié à ses frais, est remarqué.
Peu de temps après que les nazis aient pris le pouvoir en Allemagne (1933), Hella Guth organise des manifestations de soutien aux réfugiés ; elle publie une série de cartes postales de protestation et collabore avec le journal satirique anti-fasciste "Simplikus". Hella Guth rejoint la troupe de théâtre allemand en exil "Studio 34", concevant affiches et décors, n'hésitant pas à participer à l'aventure en montant sur la scène. La Tchécoslovaquie ayant été envahie par les nazis en 1939, elle doit fuir son pays. Un temps en Pologne, elle part pour l'Angleterre.
En 1947, elle épouse Franck Popper, né dans ce même pays, théoricien de l’art, critique et commissaire d’exposition. Ensemble, et après différents lieux de vie (Vienne, Londres, Rome), ils viennent s’installer à Paris en 1951. Hella Guth ressent l’impérieux besoin d’être plongée dans l’environnement de la capitale française, dans un milieu artistique qu’elle juge en ébullition permanente et intellectuellement stimulant. Popper, lui, s'intéresse à l'esthétique et particulièrement aux questions du mouvement dans l’art (La cinétique).
Hella Guth avait, dès 1943, exposé une toute première fois lorsqu’elle vivait à Londres (Institut Tchèque) ; sa peinture, bien qu’encore figurative, a déjà là une tendance surréaliste. A Paris, elle abandonne la figuration. De 1954 à 1959, elle accroche ses toiles au Salon des Réalités Nouvelles. Elle se lie avec de nombreux artistes, comme Sonia Delaunay, Marcelle Cahn ou Nicolas Schöffer. Ses amis sont les surréalistes de ce temps avec lesquels elle débat. Elle est alors très active. On peut lire une critique de sa peinture : « Des plans de couleurs chaudes agréablement agencés et accentués de tracés linéaires droits ».
On notera qu'en 1958, avec d’autres peintres et des écrivains, Guth participe à la fondation du Salon d’Art et Jeunesse de Crest. Le Musée juif de Prague (Galerie Robert Guttmann) a organisé une grande exposition de son oeuvre en 2008.
Hella Guth est morte en 1992.

"Une chose (apparition, représentation, forme) est ce qu'elle est ou elle n'est pas. Il est souvent nécessaire pour l'artiste de l'exprimer par son opposé." - Hella Guth

Les artistes s'affichent

L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.

Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.

Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.

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Catalogue(s) raisonné(s)

Catalogue(s) raisonné(s)
Non réalisé à ce jour. Tous les catalogues raisonnés

Piste bibliographique & autres

A lire sur l'artiste :
  • « H. G. », in journal satirique anti-fasciste Simplikus, 20, Der Simpl V., 1935
  • « H. Guth », in catalogues Salon des Réalités Nouvelles, n°8 à 13, 1954 à 1959
  • « Dictionnaire de la peinture abstraite », Michel Seuphor, 1957
  • « Irmelin Lebeer et H. Guth » in Chroniques de l’art vivant, Ed. A. Maeght 1971
  • « H. Guth, Malerei aus 5 Jarhzehnten », I. Below, cat.., Gal. Sfeir-Semler, Kiel, 1989
  • « Ich bin nicht ich wenn ich sehe », Theresa Georgen et autres, Berlin, 1991
  • « Exilforschung 10. Künste im Exil », Claus-Dieter Krohn, Ed. Text & Kritik, jan. 1992
  • « Zum Tod von H. Guth », Feministische studien, Revue, Inhaltsverzeichnis, 1993
  • « Hella Guth (1908-1992), Arbeiten auf Papier », Ausstellungskatalog Aachen 1998
  • « Hella Guth, Dissolved figures », Jewish Museum, Gal. Robert Guttmann, Prague, 2008
A lire de l'artiste :
  • Pas d'ouvrage ou de catalogue référencé.
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.

En savoir plus :


Mouvements de l'art

+ SURREALISME / 1924-1969 / Marcel Duchamp, Dora Maar, Kurt Schwitters, Taro Okamoto, Antonio Berni, etc.
+ REALITES NOUVELLES / 1946-1956 / Etienne Béothy, Marcelle Cahn, etc.
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Voir & découvrir

Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.

Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier

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