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Zoran Music

"Je peins avec un minimum de moyens. Il y a une sorte de silence qui est peut-être un aspect caractéristique de mon travail."

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Quelques notes de biographie

Zoran Music est né en 1909 dans le village de Bukovica près de Gorizia en Dalmatie (ancienne Autriche-Hongrie, aujourd'hui une partie de la Slovenie). Après, au début des années 20, des études à Maribor, puis aux Beaux Arts de Zagreb (1930-1934) - où son professeur lui fit découvrir les oeuvres de George Grosz et d’Otto Dix -, il entreprend plusieurs voyages (Pologne, Autriche et Espagne). L'été 1935, au Prado à Madrid, Music effectue des copies des tableaux de Goya, du Greco et de Vélasquez.
De 1936 à 1941, l’artiste passe ses mois d'été à Korcula (Dalmatie), où il étudie les fresques d’inspiration populaire. Sa première exposition personnelle a lieu en 1938. Music visite l’Autriche et la Pologne, puis se fixe à Venise (1942).
Accusé d'appartenir à la Résistance, il est arrêté à Venise et déporté à Dachau à partir de novembre 1944 jusqu'en 1945 ; là, il réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit. Cette période de captivité et de souffrance déterminera toute son oeuvre à venir.
De retour à Venise à l'automne 1945, malade, il reprend les motifs d'avant guerre des toiles presque abstraites inspirées de paysages et de scènes de sa région natale dans une gamme de couleurs brunes, ocres et orangées et commence une série d'autoportraits. Après des séjours à Venise et en Suisse, il s'installe à Paris en 1952, tout en conservant un atelier à Venise. Se suivent les cycles des « Terres dalmates » (1958), du « Motif végétal » (1972), des « Paysages rocheux » (1976), des « Paysages de Venise » (1980), des « Intérieurs de cathédrales » (1984). Si l’artiste est en quête de silence et de sérénité, il ne peut résister au souvenir obsédant de la déportation.
Entre 1970 et 1975, Zoran Music reviendra sur le camp où il a séjourné. Il grave et peint alors une série intitulée "Nous ne sommes pas les derniers". Il y a un paradoxe entre la beauté, l’extrême sensibilité de la facture, et l’insoutenable que représente l’artiste.
En 1972, le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris consacre la première grande rétrospective à Zoran Music. En 1995, il fait partie de la sélection française pour le centenaire de la Biennale de Venise, Biennale où l’artiste avait exposé une première fois en 1948. Il partage alors son temps entre Paris et Venise.
Zoran Music, à l’âge de 96 ans, s’éteint à Venise en 2005. Proche de Schiele, de Kokoschka mais aussi de Goya, Zoran Music est l'héritier des peintres du corps douloureux et souffrant. C'est armé de toute la palette de ses instruments d’artiste qu'il a pu nous transmettre son témoignage.

Ce ne sont pas les yeux qui travaillent mais ce qu'on porte en soi. Il faudrait pouvoir travailler les yeux fermés. Zoran Music

Les artistes s'affichent

L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.

Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.

Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.

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Catalogue(s) raisonné(s)

Catalogue(s) raisonné(s)
Tous les catalogues raisonnés

Piste bibliographique & autres

A lire sur l'artiste :
  • « Zoran Music », J. Grenier, Ed. Le Musée de Poche, Paris, 1970
  • « Zoran Music », Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 1972
  • « Zoran Music », préface d'A. Chastel, cat. d'expo., Galerie Claude Bernard, 198
  • « Zoran Music, l’oeuvre graphique », J. Clair, MNAM, Paris, 1988
  • « Zoran Music », cat. d'expo., Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, 1995
  • « Zoran Music, Entretiens 1988-1998 », Michael Pepiatt, Ed. L'Échoppe, 2000
  • « La barbarie ordinaire, Music à Dachau », Jean Clair, Ed. Gallimard, 2001
  • « Zoran Music, Rétrospective », Jean Clair, Ed. Cinq Continents, 2003
  • « Zoran Music », Sophie Pujas, Ed. Gallimard, Collection L'un et l'autre, 2013
  • « Zoran Music », Boualem Sansal/Bruck, Ed. Skira, 2016
A lire de l'artiste :
  • « Nous ne sommes pas les derniers », Cat., Musée des Beaux-Arts de Caen, 1995
  • « Entretien avec Z. Music », propos recueillis par P.G. Person, dans L'Œil, no 473, 1995
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.

En savoir plus :


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Voir & découvrir

Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.

Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier

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