Lorsqu'on évoque le monde de Foujita, immédiatement nous viennent en mémoire ses autoportraits, ses portraits de femmes et ses chats.
En 1931, Michelle Deroyer, journaliste pour « L'Intransigeant » interrogeait Foujita sur sa représentation des chats. Qui mieux que lui pouvait s'exprimer... Aussi, voici des extraits de cet entretien, repris dans le remarquable catalogue raisonné de Sylvie Buisson consacré à l'artiste. « Je crois que les félins ont été donnés à l'homme pour qu'ils fassent près d'eux l'apprentissage de la femme... Les chats, comme les femmes, sont coquets et forts préoccupés de leur personne... Ils passent de longs quarts d'heure à se lisser, se soigner, se lustrer, se rendre aimables à voir. Ils ont une démarche souple, un air innocent et hardi. Ils recherchent toujours leurs aises. Ils se plaisent mieux sur un coussin du salon que sur une chaise de bois de la cuisine... En un mot, ils apprécient le confortable... Les femmes ne sont-elles pas de même ?... Et si je veux poursuivre la comparaison, qui me contredira quand j'affirme que les chats, comme les femmes, acquièrent à la lumière artificielle une nouvelle et plus éclatante beauté ? Les uns et les autres sont tendres, cruels, ingénument contredisants. Ils veulent s'échapper quand on souhaite les retenir. Ils sont même, quand on croit les avoir conquis, rêveurs, lointains, préoccupés d'un continent où les pauvres hommes n'atterrissent jamais... »
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