Extrait « Au coeur de la nuit, je perçus toute la beauté que le jour n'aurait jamais. » E. Caldwell
Magnifique
texte d'Erskine Caldwell, composé d'une succession de petites saynètes
absurdes, comiques, cruelles ou sensuelles réunies sous trois chapitres
qui figurent les trois âges de la vie. Des saynètes exprimées dans un
style vif et cru, dont l'acidité nous froisse l'âme et ravive le
souvenir de nos chagrins d'enfant et d'adulte. Un texte auquel Calder
répond par un ensemble de vingt eaux-fortes vivifiantes et poétiques.
Les thèmes de prédilection de l'artiste (serpents, vagues, soleil,
cirque, étoiles de mer, lune, animaux...) s'y déploient dans des
compositions puissantes et ludiques qui apportent à la lecture un
éclairage doux amer. La fougue qui s'en dégage révèle ce regard intact
de l'enfant intrépide et malicieux qu'il n'a jamais cessé d'être, la
tendresse profonde que lui inspirent les êtres, la nature et ses
mystères. Calder s'éteint brutalement à New York à quelques jours de la
parution de cet ouvrage ultime.
Mobile en haut
Stabile en bas
Telle est la Tour Eiffel
Calder est comme elle
Oiseleur du fer
Horloger du vent
Dresseur de fauves noirs
Ingénieur hilare
Architecte inquiétante
Sculpteur du temps
Tel est Calder
Jacques Prévert
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