"La souffrance ne doit pas nous faire reculer, mais il y a des souffrances qui nous font reculer. [...] Quand j’ai souffert, je ne dessine pas mieux, mais je dessine plus. Je ne veux pas dire que ça nous enrichit, mais on devient un peu autre, sans devenir ni sauvage, ni méchant. " - Fred Deux

"Ce n’est pas la moindre surprise que je doive à Fred Deux que d’avoir découvert que sa passion de l’anatomie, science éminemment matérialiste, le conduisait à des opérations ou des enquêtes dont les résultats indiscutablement s’inscrivent dans l’ordre de la mystique. Un cheminement si peu commun, dont l’exemple pourrait être cherché du côté des hommes du Grand Jeu et surtout du poète Roger Gilbert-Lecomte, resserre les liens qui nous paraissent rattacher l’œuvre de Fred Deux à celle de Michaux bien plus qu’au surréalisme et même à Klee." - André Pieyre de Mandiargues

"Fred Deux s’est laissé mener par l’enfant qu’il a sans doute été et c’est pourquoi (son autobiographie) La Gana baigne toute entière dans cette poésie cruelle et violente qui est celle de l’enfance aux prises avec des mystères trop grands pour lui. Cette poésie transforme le sordide en œuvre d’art. Elle permet de substituer au dégoût ou à l’apitoiement facile la révolte. Elle entraîne un ouvrage qui aurait pu n’être que remarquable, et en marge, dans les grandes eaux d’une littérature qui aide à vivre." - Maurice Nadeau

"Il y avait une boule dans ma vie. Elle devait contenir une totalité. La faire venir, s’en approcher sans brusquer. Tout s’en trouvera déplacé. Les mots écrits auront la teinte des paroles prononcées ; les traits dans le dessin seront marqués par ce qui cavale dans ma tête. Je ne suis pas devenu une charrette emballée mais un type qui a compris qu’il joue sa seule carte." - Fred Deux

"Faire venir les choses qu’on porte en soi. [...] Il y a du frère entre écriture et dessin. " - Fred Deux

"Je parle beaucoup de notre vie à La Châtre, de Fred qui se vide petit à petit et contre tous les avis médicaux, j'ai souhaité le garder jusqu'à la fin dans notre maison." - Cécile Reims