Kasimir Malévitch
Six ans avant sa disparition, le pouvoir soviétique le stigmatisait pour son « subjectivisme » et le qualifiait de « rêveur philosophique ».Il fut parmi les premiers artistes abstraits du XXème siècle. Le peintre, dessinateur, sculpteur et théoricien, Kasimir Malévitch, est mort d'un cancer le 15 mai 1935 à Leningrad ; il n'avait alors que 57 ans. Son élève le plus fidèle, le peintre Nicolas Souétine, organise des funérailles « suprématistes » dans une scénographie digne de lui ; ainsi, de très nombreux carrés noirs sont collés sur son cercueil qui repose sous un arbre, à Nemchinovka, près de Moscou. En son hommage, cette rose.
Des dits ou des écrits
"Seul le suprématisme peut exprimer l’essence des expériences mystiques. Il se trouve près de la mort et s’impose sur elle." - Kasimir Malévitch
"La peinture a disparu, comme l’ancien régime, de manière organique." - Kasimir Malévitch
"En faisant connaissance avec l’art des icônes, j’ai acquis la conviction que l’essentiel n’est pas dans l’étude de l’anatomie et de la perspective, ni dans la peinture de la nature dans sa propre vérité, mais que l’essentiel est dans la perception intuitive de l’art." - Kasimir Malévitch
"La création intuitive est inconsciente et n’a pas de but, ni de réponse précise […] Le sentiment intuitif a trouvé une nouvelle beauté dans les objets – l’énergie des dissonances qui résulte de la rencontre de deux formes. […] La forme intuitive doit sortir de rien." - Kasimir Malévitch
"Je ne considère plus le Suprématisme en tant que peintre, ou comme forme que j’aurais fait sortir de l’obscurité de mon crâne, je me tiens devant lui comme quelqu’un qui est à l’extérieur et qui contemple un phénomène." - Kasimir Malévitch
"La démarche philosophico-picturale de Malévitch s’inscrit dans le champ des interrogations les plus hautes de la pensée universelle, non seulement comme point culminant de l’évolution esthétique européenne à partir de Cézanne, mais encore comme système ontologique permettant à « la vérité de l’être » de se révéler." - Jean-Claude Marcadé