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Diese Texte sind nur auf Französisch, wir bitten um Entschuldigung.
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Francisco Goya

En 1824, Goya, malade et désabusé, quitte l’Espagne pour Bordeaux, lieu d’exil de beaucoup d’« Afrancescados » (libéraux espagnols gagnés aux idées de la Révolution Française). Sa famille lui rend visite à la fin du mois de mars 1828, mais son fils Javier n'arrive pas à temps. L'état de santé de Goya est très délicat, non seulement à cause de la tumeur qui avait été diagnostiquée quelque temps auparavant, mais aussi à cause d'une récente chute dans les escaliers qui l'obligea à rester au lit, et dont il ne se relèvera pas. Après une aggravation au début du mois, Francisco de Goya meurt à deux heures du matin le 16 avril 1828, accompagné à ce moment-là par les siens et par ses amis Antonio de Brugada et José Pío de Molina. Le jour suivant, il est enterré au cimetière bordelais de la Chartreuse, dans le mausolée de la famille Muguiro e Iribarren aux côtés de son bon ami et père de sa bru, Martín Miguel de Goicoechea. En 1880 l’Espagne entreprend une série de démarches administratives pour transférer le corps de Goya à Saragosse ou à Madrid. En 1888, soixante ans après la mort de l’artiste, une première exhumation a lieu, mais le transfert au grand dam de l'Espagne n’a pas lieu ; on découvre à cette occasion, à la stupéfaction générale, que le crâne du peintre ne figure pas parmi les ossements (encore aujourd’hui un mystère jamais résolu). Le 6 juin 1899, le corps est de nouveau exhumé et finalement transféré à Madrid ; déposé provisoirement dans la crypte de l’église collégiale Saint-Isidore de Madrid, le corps est transféré en 1900 dans la « tombe collective d'hommes illustres » de la Sacramental de San Isidro, avant de l'être définitivement en 1919 à l’église San Antonio de la Florida de Madrid, au pied de la coupole que Goya avait peinte un siècle auparavant. En son hommage, avec respect, cette rose.


Des dits ou des écrits

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"Je n’ai d’autre maître que Vélasquez, Rembrandt et la Nature." - Francisco de Goya

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"Le sillage de Goya se perpétue depuis plus de cent cinquante ans, du romantisme à l’expressionnisme, voire au surréalisme : aucune part de son héritage n’est restée en friche. Indépendant des modes ou se transformant avec elles, le grand Aragonais reste le plus actuel, le plus « moderne » des maîtres du passé. " - Paul Guinard

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"Mais où trouvent-ils ces lignes dans la nature ? Moi je n'y vois que des corps éclairés, et des corps qui ne le sont pas [...] Mon œil n'aperçoit jamais ni linéaments, ni détails [...] Mon pinceau ne doit pas voir mieux que moi." - Francisco de Goya

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"Il découvre son génie le jour où il ose cesser de plaire [...] Goya était brutalement sensible aux démons que reconnaît du premier coup l’angoisse commune des hommes : non seulement la torture, mais l’humiliation, le cauchemar, le viol, la prison." - André Malraux

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"L’imagination désertée par la raison crée des pensées impossibles, inutiles. Unie à la raison, l’imagination est la mère de tous les arts et la source de toute leur beauté. " - Francisco de Goya

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"Assassinats immondes, paysans assis sur leurs victimes et les saignant comme des porcs, hussards traînant les femmes par les cheveux, soldatesque patibulaire tirant les pendus par les pieds, rixes entre dragons assommeurs et mégères embrocheuses, filles forcées sous les voûtes sombres, blessés jetés des fenêtres comme des sacs, lapidations ignobles, lacérations perverses, cadavres sciés, profanés, abîmés, désordre de pantins déchirés, dépeçage d’équarrisseurs. " - Paul Morand sur « Les Désastres de la guerre »