Agathe May pratique la gravure d'une manière très singulière, réalisant ce qui serait plus convenable d'appelé des monotypes ; chacune épreuve, après d'innombrables études et essais, est tirée par elle-même et rehaussée, devenant, au fil de ses expérimentation chromatiques, une épreuve unique. Née à Neuilly-sur_Seine en 1956, elle vit et travaille à Montreuil. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, où elle suit une...

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  Biographie de Agathe May

   Agathe May pratique la gravure d'une manière très singulière, réalisant ce qui serait plus convenable d'appelé des monotypes ; chacune épreuve, après d'innombrables études et essais, est tirée par elle-même et rehaussée, devenant, au fil de ses expérimentation chromatiques, une épreuve unique. Née à Neuilly-sur_Seine en 1956, elle vit et travaille à Montreuil. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, où elle suit une spécialisation en gravure. En 1983, elle obtient le prix de l’Académie de France à Rome et sera pensionnaire à la Villa Médicis pendant deux ans. De retour à Paris, elle reçoit le prix Lacourière en 1986. En 2005, elle est artiste en résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto. En 2012, elle obtient le Prix de gravure Nahed Ojjeh de l’Académie des beaux-arts.
   L’œuvre d’Agathe May est toujours le fruit d’une observation du monde qui l’entoure, attentive au moindre détail, elle portraiture ses proches, dessine la nature, les maisons qu’elle côtoie. Cette observation est le point de départ de chacun de ses sujets, qui passe d’abord par le dessin avant de trouver sa forme définitive dans la gravure. Déployant un imaginaire où sensibilité et précision descriptive dialoguent sans cesse, où la couleur vient contraster en douceur avec le noir et blanc, Agathe May invite le spectateur à entrer dans un univers poétique qui dévoile sa vision du monde contemporain.
   « Mon hypersensibilité fait que mes œuvres absorbent autant de malaise et de colère que d’émerveillement face au monde, » dit l'artiste dans son entretien, en 2014, avec Rainer Michael Mason.
  Agathe May sera la lauréate du quatrième Prix de Gravure Mario Avati 2016 (après Jean-Baptiste Sécheret, Christiane Baumgartner, puis Devorah Boxer), prix destiné à récompenser les artistes qui, par la qualité de leur œuvre, contribuent à faire progresser l'art de l’estampe ; cette même année, l'Académie des beaux-arts lui consacrera une exposition rétrospective présentant une quarantaine d'oeuvres choisies parmi ses vingt dernières années de création.
  L’œuvre d’Agathe May porte un regard distancié sur le monde, la société, l'environnement ; une certaine nostalgie d’un monde meilleur donne une tonalité particulière son œuvre, offrant parfois un témoignage inquiétant du monde d’aujourd’hui. Depuis quelques années, l'artiste conçoit ses séries de gravures comme un concept album, qui évoquent les récits et les mythes fondateurs, telle La boîte de Pandore, comme pour mettre en garde l’homme du XXIe siècle.
  

  

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