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Le peintre-graveur et illustrateur Henri Rivière est né à Paris en 1864.
On connaît peu de choses de la période de son enfance. Quelques événements marquants influenceront pourtant toute sa vie ; chassée de Paris par la guerre de 1870, sa famille se réfugie à Ax-les-Thermes, en Ariège, chez un oncle. Pour le jeune garçon, la découverte de la nature sera une révélation et un émerveillement.
Le jeune homme est formé en 1880 à l'art pictural chez le peintre d'histoire...
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Biographie de Henri Rivière
Le peintre-graveur et illustrateur Henri Rivière est né à Paris en 1864.
On connaît peu de choses de la période de son enfance. Quelques événements marquants influenceront pourtant toute sa vie ; chassée de Paris par la guerre de 1870, sa famille se réfugie à Ax-les-Thermes, en Ariège, chez un oncle. Pour le jeune garçon, la découverte de la nature sera une révélation et un émerveillement.
Le jeune homme est formé en 1880 à l'art pictural chez le peintre d'histoire Emile Bin ; il fournira dans un premier temps des illustrations pour différents journaux montmartrois.
Fortement inspiré par l’œuvre de Gustave Doré, il commence sa carrière par le dessin, puis en 1882 la gravure, et plus particulièrement l’eau-forte. Parallèlement, il entame, en 1886, une carrière de metteur en scène et de scénographe du théâtre d’ombres au cabaret du Chat noir, spectacles qu'il améliore par la création de décors en couleurs, très novateurs. Il assurera la direction artistique jusqu'à la fermeture du célèbre cabaret en 1897. Henri Rivière se consacrera ensuite exclusivement à la peinture et à la gravure et s'imposera dans l'histoire de l’estampe (eau-forte, bois gravé, lithographie) et de l’aquarelle.
Henri Rivière est un acteur essentiel du renouveau de l’estampe en couleurs à la fin du XIXe siècle.
C’est dans le magasin de Siegfried Bing (« L’Art nouveau » à Paris), fréquenté à la fin des années 1890, en compagnie de son ami George Auriol, qu’il a la révélation de l’esthétique nouvelle de l’art graphique japonais. Dès lors, il associe dans ses œuvres une mise en page décentrée, des couleurs en aplats et des silhouettes synthétiques. Henri Rivière sera surtout célèbre pour ses représentations en couleur des paysages de Bretagne, souvent nostalgiques, qu’il expose en 1892 à la Société des peintres-graveurs.
Artiste japonisant par excellence, il a réuni une importante collection d’estampes japonaises qui ont nourri son œuvre. Il est souvent comparé par son style au célèbre Hasui Kawase (1883-1957) auquel le gouvernement japonais a conféré le titre de « Trésor national » en 1953.
De 1885 à 1895, Henri Rivière séjourne tous les étés à Saint-Briac-sur-Mer, tout en parcourant d'autres lieux en Bretagne, toujours fasciné par la mer qui sera l’un de ses thèmes les plus importants.
En 1888, Auguste Lepère et Félix Bracquemond, associés à d’autres graveurs, créent la revue « L’Estampe originale » afin d'intéresser les artistes et les amateurs aux nouveaux procédés et tendances de la gravure, notamment en couleur. C’est dans cette période où le japonisme a une grande influence sur les arts décoratifs, que Henri Rivière réalise, de 1888 à 1902, son célèbre album « Les Trente-six vues de la Tour Eiffel », inspirées par les « Les Trente-six vues du Fuji-Yama » d'Hokusai.
En 1917, Henri Rivière cesse définitivement de s'exprimer par l’estampe et se consacre à l’aquarelle qu’il pratiquait depuis 1890 au gré de ses pérégrinations en France. Les aquarelles qu'il peint sur le motif sont désormais d’une expression plus colorée et impressionniste ; l’artiste en a réalisé environ un millier. Il voyage beaucoup, passe la Seconde Guerre mondiale à Buis-les-Baronnies où son épouse meurt en 1943. Un an plus tard il perd la vue, et entreprend de dicter ses mémoires, qui seront publiés en 2004 sous le titre « Les Détours du chemin - Souvenirs, notes et croquis -1945-1947 ».
Henri Rivière est mort à Sucy-en-Brie en 1951.
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Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
* Henri Rivière - Peintre et imagier, Georges Toudouze, Henri Floury, Paris, 1907. Tous les catalogues raisonnésPiste bibliographique & autres
A lire sur ou de l'artiste :
* Henri_Rivière, Armond Fields, Ed. Hubschmid & Bouret, 1988.* Henri Rivière - Peintre et imagier, Pierre Gamet, Ed. Le Chasse-Marée, 1989.
* La Provence, René Le Bihan, coll. Impressions du Sud, Ed. Equinoxe, 2004.
* Les détours du chemin : Souvenirs, notes et croquis 1864-1951, Philippe Le Sturm, Ed. Equinoxe, 2004.
* La Bretagne - Aquarelles inédites, René Le Bihan, coll. Impressions du Ponant, Ed. Equinoxe, 2005.
* La Bretagne d’Henri Rivière, Philippe Le Sturm, Ed. Bibliothèque de l'image, 2009.
* Les Trente-six vues de la Tour Eiffel, Arsene Alexandre, Ed. originale de 1902, ré-ed. Le Seuil, Paris, 2011.
* H. Rivière : Paysages bretons, études de vagues, Valérie Sueur-Hermel, Ed. Langlaude, 2011.
* Hokusai-Hiroshige-Henri Rivière : L’amour de la nature, Philippe Le Sturm, cat. d’exposition, Ed. Locus Solus – Musée départemental breton, Quimper, 2014.
* Henri Rivière - Entre impressionnisme et japonisme, catalogue d’exposition, collectif, Ed. BNF, Paris, 2016.
Site internet :
https://www.business-link.fr/HR/biographie.htmEn savoir plus :
En mémoire de Henri Rivière
Henri Rivière avait émis le souhait d'être enterré à Fresnay-le-Long, petit village de Seine-Maritime, à 30 km au nord de Rouen, où ses amis, la famille Noufflard ont une propriété, et aussi d'avoir la dépouille d’Eugénie, sa femme, à ses côtés. Henri Rivière meurt le 24 août 1951, à Sucy en Brie. Conformément à ses désirs, il est enterré à Fresnay-le-Long où les cendres de sa femme morte en 1943 l’ont rejoint. En hommage au couple, cette iris.
"Henri Rivière a répondu au critère de l’éducation au beau par l’image, grâce à la simplification des formes et la séduction des couleurs." - Valérie Sueur-Hermel (Conservateur au département des estampes)
"Par son ouvrage « Les Trente-six vues de la Tour Eiffel », il est évident qu’Henri Rivière préfère montrer la tour Eiffel plutôt que la basilique du Sacré-Cœur parce que la première est le symbole du progrès de la technique, c’est-à-dire des idées qu’il partage, face à l’obscurantisme de la religion catholique justement symbolisé par le Sacré-Cœur, construit en 1871 pour commémorer l’écrasement de la Commune." - Anonyme
"Le théâtre d’ombres exerçait une fascination sur le spectateur, ces processions majestueuses et lentes que devaient pourtant bientôt reléguer au magasin des vieilles lunes les images sautillantes du cinéma-tographe." - Philippe Le Sturm
"Après un long travail, je pus exposer d’un seul coup aux « Peintres-graveurs » une trentaine de « Paysages Bretons ». / . . . / Je fabriquais moi-même les couleurs, les broyais, les encollais ; j’avais heureusement pu me procurer chez un importateur plusieurs rames d’un beau papier à la forme, non collé, plus que centenaire, qui provenait de la liquidation d’une fabrique de Tokyo ; mais je broyais et encollais moi-même les couleurs, et avec un frotton de mon invention j’imprimais mes planches à la main, à vingt exemplaires chacune." - Henri Rivière
"Quand on est peintre et qu’on voit tant de peinture, l’envie vous presse d’en faire aussi ; non pas qu’on n’espère jamais atteindre à une telle maîtrise, mais au moins pour satisfaire une passion inassouvie, extérioriser ses sentiments intimes devant les spectacles de la Nature." - Henri Rivière
"Je serai heureux à l’ombre de l’église de Fresnay / . . . / Et les restes de ma douce compagne viendraient me rejoindre en ces lieux où le vent marin poursuit les nuages, au-dessus de verdoyantes plaines, espoir de futures moissons. Et l’on n’oublierait pas les iris non plus ! " - Henri Rivière
Timbre :

Mouvements de l'art
- + IMPRESSIONNISME / 1855-1890 / Claude Monet, Frédéric Bazille, Berthe Morisot, Gustave Caillebotte, etc.
- + JAPONISME / 1880-1895 / Edgar Degas, Vincent Van Gogh, etc.
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Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
