Mère du plasticien Yves Klein, la peintre Marie Raymond est née à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes) en 1908. Elle découvre sa vocation pour l'art en visitant l'atelier du peintre Alexandre Stoppler à Cagnes-sur-Mer et, très jeune encore, elle fait ses premiers pas en travaillant « sur le motif » à ses côtés. En 1925, elle fait la connaissance d'un...

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  Biographie de Marie Raymond

  Mère du plasticien Yves Klein, la peintre Marie Raymond est née à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes) en 1908. Elle découvre sa vocation pour l'art en visitant l'atelier du peintre Alexandre Stoppler à Cagnes-sur-Mer et, très jeune encore, elle fait ses premiers pas en travaillant « sur le motif » à ses côtés. En 1925, elle fait la connaissance d'un jeune peintre néerlandais, Fred Klein, qu'elle épousera l'année suivante. Le couple s'installera aussitôt à Paris et mènera à Montparnasse la vie de bohème des jeunes artistes désargentés. Yves Klein naît en avril 1928 à Nice.
  A Paris, le couple Klein rencontre de nombreux artistes, comme Jacques Villon, Kupka ou Mondrian. Revenu un temps sur la Côte d'Azur, Marie Raymond prend des cours à l’École des arts décoratifs (aujourd'hui Villa Arson) où elle fait la connaissance du sculpteur abstrait Emile Gilioli. Il y aura dans cette période d'avant-guerre des aller-retour entre Paris et le Midi où la guerre les ramènera. Marie Raymond, dont la peinture était jusque-là essentiellement constituée de paysages figuratifs, commence, en 1941-1942, à peindre des « paysages imaginaires ». L'artiste travaille beaucoup sur des peintures abstraites informelles géométriques ; elle participe, en 1945, à sa première grande exposition au Salon des Surindépendants où son travail est montré aux côtés de ceux de Hans Hartung, Jean Dewasne, Jean Deyrolle ou Gérard Schneider. Elle expose, l'année suivante, auprès d'eux, à l'exposition « La Jeune Peinture abstraite » organisée par la Galerie Denise René, puis aux côtés de Serge Poliakoff et Engel Pak au Centre de recherches d'art abstrait à Paris, et enfin au premier Salon des Réalités Nouvelles.
  Les expositions s'enchainent, et Marie Raymond, en 1947, participe à deux expositions chez Denise René et au 2ème Salon des Réalités Nouvelles. En 1949, elle obtient le prix Kandinsky et participe à la première Biennale de Sao Paulo au Brésil. C’est, pour l’artiste, une période d’intense activité sociale : les « lundis de Marie » réunissent galeristes, collectionneurs et jeunes artistes proches de son fils, dont Jean Tinguely, Dufrêne, Hains, Villeglé, Arman, César.
  En 1951, l'exposition itinérante « Klar Form - 20 artistes de l'Ecole de Paris » lui permet de montrer son travail, en compagnie de Jean Hans Arp, César Domela, Alberto Magnelli, Poliakoff et autres, dans différentes villes du nord de l'Europe (Copenhague, Helsinki, Stockholm, Oslo, Liège, etc).
  Le début des années 1960 est marqué par son divorce et la mort de son fils.
  Parmi les très nombreuses expositions de Marie Raymond, on notera celle organisée au Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1957, ou encore la rétrospective qui lui est consacrée ainsi qu'à son fils au  Château-Musée de Cagnes-sur-Mer en 1972. Une autre grande rétrospective de son oeuvre sera organisée au Musée d'Art Moderne de Nice en 1993.
  L'artiste, au milieu des années 60 avait décidé de se consacrer à peindre de très grands formats.
  Alors qu'Yves Klein était disparu en 1962, Marie Raymond meurt 27 ans plus tard à Paris, en 1989.
  

  

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