Le graveur japonais Mikio Watanabe est né en 1954 à Yokohama. Après des études d’arts plastiques à Tokyo, il quitte le Japon depuis le port de Yokohama en 1977, traverse la Sibérie et se rend à Paris où il s'installe pour travailler.De 1979 à 1981, il apprend la gravure auprès de Stanley William Hayter dans le célèbre

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  Biographie de Mikio Watanabe

  Le graveur japonais Mikio Watanabe est né en 1954 à Yokohama. Après des études d’arts plastiques à Tokyo, il quitte le Japon depuis le port de Yokohama en 1977, traverse la Sibérie et se rend à Paris où il s'installe pour travailler.
  De 1979 à 1981, il apprend la gravure auprès de Stanley William Hayter dans le célèbre Atelier 17.
  Depuis 1982, Mikio Watanabe se consacre à la manière noire ; son sujet de prédilection est le corps féminin. Lorsqu'il s'installe en Bretagne en 1999, sa deuxième source d'inspiration deviendra la nature.
  Watanabe ne produit que huit à dix gravures par an. L'artiste, à ce jour, a déjà réalisé plus de 350 estampes en manière noire (Nota : les deux premiers volumes de son catalogue raisonné - de 1981 à 2005 - en répertorient 251). 
  Mikio Watanabe n'hésite pas à inventer ses propres outils, créant ainsi de très petits ou grands berceaux ; de la main de cet artiste naissent ainsi de nouvelles manières noires, comme si cette technique était promise à une exploration sans fin.
  Les estampes de Watanabe sont un véritable et magnifique hommage à l’esthétique japonaise, tant son œuvre fait « l’éloge de l’ombre » pour paraphraser Tanizaki. Fidèles à l’esthétique du « sabi », ses manières noires semblent absorber la lumière comme pour mieux mettre en valeur son sujet de prédilection : les courbes féminines. Sous ses doigts, berceau et brunissoir s’allient pour capturer l’instant avec grâce et poésie, pureté et puissance. Si la présence charnelle des sujets offre une douce expressivité, c’est que Mikio Watanabe maîtrise admirablement l’accord subtil entre le velouté de sa technique et celui du sujet. Tirant du procédé un rendu feutré très épuré, le graveur élabore son travail autour d’une esthétique intimiste, comme au sortir d’un rêve. Ces univers en contre-jour invitent au silence, à la pudeur, à la délicatesse.Cultivant son goût pour les espaces vides, il évoque plus qu’il ne représente, et c’est là toute sa force.On notera que l'artiste réalise régulièrement des livres d'artiste, seul ou en collaboration avec des auteurs ou poètes (dont Yuriko Watanabe, Hugues André, Gilbert Lascault, Brigitte Giraud) qui accompagnent ses gravures.Des expositions lui sont fréquemment consacrées en Europe, au Japon, aux USA. Ses gravures figurent dans de nombreuses collections publiques. Participant à de nombreux événements collectifs sur la gravure, il a obtenu de nombreux prix (Lauréat de la 3ème Triennale de Gravure en taille douce Lisle-Sur-Tarn en 2015, grand prix de la 4th International Mezzotint Festival d'Ekaterinbourg en Russie en 2017, premier prix à Miniprint de Kazanlak en Bulgarie en 2018).« Je suis absolument convaincu qu’au cœur de toutes les choses de ce monde, il y a quelque chose de très simple et pur qui va au-delà de la complexité des apparences. Cette pureté est en elle-même puissante et magnifique. Je crée afin de toujours être en mesure de ressentir et de partager cette beauté avec les autres, » écrit l'artiste.
  

  

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