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Art 14-18

Cimaise Dessins & estampes 14-18

Dix cimaises virtuelles en hommage aux plusieurs millions d’hommes sacrifiés par la « Grande Guerre », celle de 14-18 qui devait, parait-il, ne durer que quelques semaines. On sait ce qu’il advint ! Les artistes de l’époque - connus et inconnus -, souvent engagés dans le combat, témoignèrent par leur travail de l’extrême horreur de ce moment d’histoire.

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INTRODUCTION

Les quelques éléments que vous allez découvrir au fil de ces pages sont des oeuvres dessinées ou gravées par des artistes-soldats, artistes de renom ou anonymes, qui voulurent par leur art laisser des témoignages pris sur le vif à ceux de l’arrière ou simplement à leurs proches. Qu’un grand talent s’exprime ou que le trait malhabile soit celui d’un débutant occasionnel, il y a toujours la même émotion d’un moment de vérité absolu. Que celui que l’on montre soit enfin au repos ou au centre de l’affreuse mêlée des baïonnettes, il fait souvent l’admiration de celui trace sur le papier ou sur la plaque de cuivre. D’innombrables textes, récits, journaux et romans furent écrit sur le conflit ; beaucoup furent accompagnés de témoignages de ce type. Un service de dessin aux armées fut créé, des artistes enrôlés dans ce cadre, avec le but de favoriser la connaissance et l’illustration de la première guerre mondiale. Les œuvres présentées ont un véritable intérêt documentaire, elles peuvent aussi être des cris, déchirants et cruels, et ouvrir à la compassion. Soldats de 14, les poilus ? « Ils sont des hommes, des bonhommes quelconques arrachés brusquement à la vie. Comme des hommes quelconques pris dans la masse, ils sont ignorants, peu emballés, à vue bornée, pleins d'un bon gros sens, qui, parfois, déraille; enclins à se laisser conduire et à faire ce qu'on leur dit de faire, résistants à la peine, capables de souffrir longtemps, » écrit Henri Barbusse dans « Le feu » (1916, Ed. Gallimard), livre de première importance sur le sujet qui devait obtenir le prix Goncourt ; parmi les rééditions, cet ouvrage sur l’aveuglement des hommes devait être notamment illustré par Renefer (Ed. Boutitié, Paris, 1918)

Avec la même force qui permit à Henri Barbusse, Maurice Genevoix (« Ceux de 14 », Ed. Flammmarion, 1950), Blaise Cendras (« La main coupée », Ed. Denoël, 1946), Gabriel Chevalier (« La peur », Ed. P.U.F., 1930), Roland Dorgeles (« Les croix de bois » Ed. Albin Michel, 1919) et à tant d’autres de nous livrer le ciselage de leurs mots, Mathurin Méheut, André Mare, André Dunoyer de Segonzac, Steinlen, Edouard Vuillard, Fernand Léger, François Flameng, Jean Droit, Pierre Bonnard, Roger de la Fresnaye, Félix Vallotton, Maurice Denis et des milliers d’autres artistes décrivirent tous les aspects de la guerre : la mort bien sûr, présente ou qui rode, l’attente, la peur mais aussi le courage et l’héroïsme du quotidien, la fatigue, l’ignoble saleté et la boue qui s’immisce partout, la pluie, le froid mais aussi la chaleur suffocante, l’ennemi que l’on surveille, que l’on peut égorger mais aussi, parfois, épargner, la faim et la soif, la blessure, les nouvelles venus de sa famille, l’amitié rude, le pain rassis, l’obus et le gaz en partage, la tranchée où l’on s’enterre comme un rat, tous les thèmes, sans exception, sont abordés avec, au bout de l’enfer, la mort qui fait son choix. « Sur le bord des fossés, leur file s'allongeait, croix de hasard, faites avec deux planches ou deux bâtons croisés, » écrit Roland Dorgeles. Se souvenir !

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