Atelier Lacourière & Frélaut

Tafel n°1
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La création de l'atelier - Le lieux Il y a un certain goût de l'aventure pour pratiquer la taille-douce dans les années 30 ; c'est le temps de l' « hélio » et de l'offset ! Fils, petit-fils et neveu de graveurs, graveur lui-même et imprimeur, Roger Lacourière est né au sein d'une famille où la passion du métier subtil et du travail à la loupe sont de véritables chemins de vie. En s'aventurant à perpétuer la gravure en creux, et même à en remettre en honneur certaines manières, ne cultivait-il pas ce même goût du risque qui lui fit faire la guerre dans l'aviation, chasser le gros gibier en Afrique et gagner des courses de hors-bord ?
Avec Roger Lacourière, c'est toute la tradition du burin et de la pointe-sèche, de l'eau-forte et de l'aquatinte qui a élu domicile rue Foyatier, lorsqu'en 1929, il s'y établit au milieu des carcasses métalliques abandonnées par son prédécesseur, un fabricant d'abat-jour, au dessous du commerce de chapelets et de souvenirs d'église qui occupe alors le premier étage. Auparavant, il avait pendant six ans dirigé, avec sa soeur et son beau-frère, les Editions de la Roseraie, installées boulevard Rochechouard, dans un atelier où travailla Renoir. De cette époque datent des ouvrages illustrés par Pascin et Luc-Albert Moreau. Un jour, attiré par ce promontoir tranquille, ombragé d'arbres, il y avait hissé, à l'écart des bruits de « la ville », ses établis de gravure et ses presses à bras.

Légende photo 1. Longée sur son côté est par le funiculaire de Montmartre, voici une photographie de la rue-escalier Foyatier en 1933. Ouverte en 1867, cette rue de la butte Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, porte le nom du sculpteur Denis Foyatier (1793-1863). Avec ses 36 mètres de dénivelé, elle est certainement l'une des rues parisiennes des plus célèbres car constituée pour l'essentiel de volées d'escaliers comptant en tout . . . 222 marches regroupées en 9 sections de 23 à 25 marches chacune, qui mènent à la basilique du Sacré-Coeur. Elle lie les rues Saint-Eleuthère et du Cardinal-Dubois. 2. Le 11 de la rue Foyatier, aujourd'hui. On distingue sur la droite, la maison blanche et les baies de ce qui fut longtemps l'atelier Lacourière et Frélaut. Tant d'artistes, à toute époque, de renommée internationale ou inconnus, vinrent du monde entier dans ces lieux, souvent de culture et de sensibilité différentes mais toujours avec la même passion pour la gravure. 3. A l'angle des rues Saint-Eleuthère et Foyatier, ce pavillon, épave de l'exposition de 1900, abrite en 1958 les ateliers de gravure Lacourière. On en voit, à gauche, les fenêtres qui donnent sur la rue-escalier au n°11. 4. Roger Lacourière dans son atelier en 1956. 5. Ouvrier sur l'une des presses à volant de l'imprimerie dans les années 50. Rue Foyatier, on travaille à la force du poignet. 6. Le travail à la presse à roue au début des années 50. 7. En 1945, Lacourière initie Henri Matisse à l'aquatinte au sucre. Hormis les estampes d'interprétation, l'atelier Lacourière imprimera une grande partie de l'oeuvre gravé de l'artiste, gravures individuelles ou pour des livres illustrés, eau-forte et aquatinte (13 aquatintes originales en noir et blanc de l'artiste en 1948). Ici, Roger Lacourière dans son bureau dans les années 50. On reconnaît, derrière lui et encadrée, une épreuve de « Marie-José en robe jaune » (1952) de Henri Matisse. Cette aquatinte originale, dont il signa 100 épreuves (+ 10 E.A.), sera la seule aquatinte en couleur de l'artiste.
8. « Marie-José en robe jaune » (1952) de Henri Matisse (Duthuit n°817)

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