Les « maquettes » de l’ouvrage Phase de toute première importance dans la création d'un livre, immense travail en vérité, harassant et précis, minutieux et qui pose questions à résoudre, que la réalisation de sa maquette. Le livre, longtemps rêvé et dont les pièces du puzzle sont pour la plupart constituées, prend une forme certes ébauchée mais concrète. Les maquettes de l'ouvrage présentées ici, ou « chemins de fer », sont constituées de deux grosses liasses de cahiers eux-même fait de deux feuilles sur papier ordinaire pliées (in-2, soit 8 pages). Il y a deux maquettes ; celles-ci permettent de voir l'évolution du travail de l'éditeur. L'ensemble de ces documents exceptionnels, qui guideront l'imprimeur, est de 52 cahiers (27 + 25, premier et dernier cahier manquant). Chaque page, numérotée, se veut correspondre à la page du futur ouvrage proprement dit. Chacune contient non seulement les éléments de base de son architecture (parties de texte imprimé ou parfois tapuscrit - découpé, collé en place et corrigé à la main -, positionnements numérotés des gravures avec indications de leurs dimensions, positionnements des lettrines et des illustrations dont les dessins sont le plus souvent plus ou moins esquissés, etc.), mais aussi des indications manuscrites de l'éditeur qui concernent l'architecture elle-même de la page (création des alinéas et des blancs, indications et positionnements des titrages et sous-titrages des chapitres et sous-chapitres, etc.). Il est intéressant de constater que de nombreuses notes manuscrites laissent parfois un libre choix à l'imprimeur typographe (Pierre Bricage, dont l'atelier se situe près de Saint-Pierre de Montrouge, à Paris.), comme de constater que l'éditeur retranscrit des remarques que « Melle Lewis » a faites à partir de sa dernière relecture du texte définitif. Jacques Klein a apposé son monogramme au crayon, en haut à droite, d'un grand nombre de pages, de même il a indiqué lorsqu'Albert Gleizes avait signé le « Bon à tirer » pour telle ou telle gravure et que celle-ci était « chez Rigal » (taille-doucier à Fontenay-aux-Roses). On peut remarquer, dans la première maquette de 27 cahiers, que les pages ont été numérotées en chiffres arabes (de 1 à 10 et de 156 à 216) ou en chiffre romains (de X à CLV) ; ceci est à remarquée également dans la seconde maquette (pour des ensembles différents de pages).