Les Pensées de Pascal, Albert Gleizes, Jacques Klein

Tafel n°9
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Les articles de presse Un très grand nombre d’articles furent consacrés à la publication des Pensées par les Editions de la Cigogne. Par la matière de son contenu et parce que Gleizes lui-même écrivit ce texte, « Pourquoi j'illustre les Pensées de Pascal » paru dans l’hebdomadaire Arts/Beaux-Arts du vendredi 24 mars 1950, est de toute première importance (nous lui avons consacré le panneau précédent). De nombreux quotidiens, hebdomadaires ou mensuels, consacrèrent des articles à cet événement. L’artiste et l'éditeur, Jacques Klein, s’efforcèrent de faire connaître l’ouvrage dès sa parution et des expositions de l’ouvrage furent organisées (Avignon, Saint-Etienne, Paris et Lyon), donnant lieu à de nombreux articles de presses (régionales, nationales et étrangères). Par le sujet abordé, par le prestige du peintre Albert Gleizes, les grands critiques d’art des années 50 se penchèrent sur le sujet, et, malgré de ci de là quelques rares réticences, leurs appréciations furent souvent des plus élogieuses. Voici ici quelques articles parus, parmi tant d’autres ! Par la reproduction de quelques uns d'entre eux (voir n°1, 3 et 4), parus avant la publication de l’ouvrage, nous avons voulu montrer la place tout à fait privilégiée qu’occupe alors Albert Gleizes dans le monde de l’art du milieu du siècle dernier.

Légende photo 1. « Albert Gleizes au musée de Lyon », auteur inconnu, in hebdomadaire Arts/Beaux-Arts du 20 août 1948. L’article porte sur l’acquisition par le musée de Lyon (Palais St Pierre), dont le professeur René Julian est le conservateur à cette époque, de la toile cubiste « Portrait de l’éditeur Figuière » peint en 1913. On peut lire : « En ce portrait, chaque chose est à sa place, du moins Gleizes nous en impose le sentiment et cela en tout temps et à travers toutes les écoles, c’est l’art même » ou encore : « C’est autour de l’œuvre pilier du maître de Saint Rémy que se constituera la section d’Art Moderne qui doit comprendre : Picasso, Braque, Rouault, Manessier, etc. ». 2. « Art abstrait et vie mystique », auteur inconnu, in opuscule trimestriel « Prêtres du Carmel » n°25, Couvent du Petit Castelet, Tarascon, le 29/06/1949. « […..] Le petit Castelet, entre autres fortunes, possède le voisinage d’un authentique peintre cubiste, doublé d’un chrétien enthousiaste : M. Gleizes. Il eut un jour l’amabilité de nous montrer quelques-unes de ses productions et, notamment, une série d’eaux-fortes destinées à illustrer une édition de luxe des « Pensées » de Pascal. […..] Et voilà que de cette composition énigmatique et déconcertante venait un accord très profond perçu non plus par l’œil, mais comme par l’âme, un je ne sais quoi de certain et d’inexprimable, plein de richesse et de vie, qui vous entraînait vers une contemplation. […..] ».
3. « L’art abstrait sous le signe du commencement et de la révélation », auteur inconnu, in Arts/Beaux-Arts du 6 mai 1949. L’article porte sur l’exposition alors en cours « Les premiers maîtres de l’art abstrait » à la Galerie Maeght (Paris). L’auteur cite quelques extraits de la préface du catalogue de l’exposition écrite par Jean Cassou, dont : « […..] C’est sous ce signe de commencement et de révélation qu’il faut considérer les merveilleux inventeurs que réunit la présente exposition, un Gleizes, un Kandinsky, un Picabia, tant d’autres. Et somme toute, en se présentant comme les initiateurs de la forme d’art la plus surprenante, la plus déroutante, ces artistes nous donnent à comprendre le trait essentiel de la création artistique, à savoir son intention de nouveauté. Cette intention, ils l’affirment de façon subversive, scandaleuse, aventureuse, mais elle est au fond de toute création, celle-ci affecta-t-elle une allure plus discrète et d’apparence moins paradoxale. Car avec toute œuvre d’art de ce nom le monde recommence. […..] ».
4. « Albert Gleizes », article signé D. C., in hebdomadaire Arts/Beaux-Arts du 23 avril 1948. Article portant sur l’exposition de l’artiste alors en cours à la Galerie des Garets (Paris). Voici un extrait de cet article : « […..] Vers 1934 commencent à apparaître les sujets religieux. C’est sans doute la religiosité du peintre qui a permis à celui-ci de résoudre le problème de la destination de l’œuvre d’art qui n’avait pas pu ne pas se poser à lui. N’avait-il pas déploré, voici bientôt trente ans déjà, la dispersion des croyances, des fois, des éthiques : « L’image s’étiole de la division animique. ». Gleizes restera un des plus grands artistes parmi ceux qui se sont préoccupés de l’énorme tâche que constituait l’apport, à la peinture religieuse, d’un renouvellement plastique. […..]
5. « Albert Gleizes expose les principes de son art », Pierre Delatere, in La Dépêche du mardi 13 février 1951. Article paru à la suite d’une conférence donnée par Gleizes autour de l’ouvrage des « Pensées » de Pascal des Editions de La Cigogne. Cette conférence, de plus de deux heures, porta non seulement sur tous les aspects de la création de l’ouvrage, mais également sur Pascal et sa pensée. Pierre Delatere retrace la visite à la Galerie Style qui suivit la conférence, galerie qui présentait un bel ensemble d’aquarelles inspirées des Pensées, puis, pour finir, écrit sur le repas qui se tint en soirée autour de l’artiste : « Il fit revivre à nos yeux toute une époque avec des personnages, quelques-uns légendaires, extraordinaires animateurs, épris d’art et de beauté, et dont Albert Gleizes restera comme un des plus purs et des plus lumineux. ».
6. « Pensées de Pascal », Raymond Cogniat*1, rubrique Les Beaux livres, in hebdomadaire Arts/Beaux-Arts du 8 décembre 1950. L’auteur conclut son article par ces mots : « Parmi les quelques grands livres qui donnent à l’édition de luxe en France, en ces dernières années, un très grand éclat, celui-ci mérite une place de choix, une des premières, car il représente un effort et une réussite exceptionnels parce que les auteurs en avaient compris les difficultés. ». *1 : Raymond Cogniat est l’auteur de très nombreux ouvrages sur l’art (Matisse, Bonnard, Dufy, Roger de La Fresnaye, Picasso, Sisley, La peinture du XVII° siècle, etc.)
7. « Albert Gleizes et les Pensées de Pascal », Renée Moutard-Uldry, in Arts/Beaux-Arts du 3 novembre 1950 pour l’exposition alors en cours de l’ouvrage à la Galerie La Hune (Paris). Voici ici le tout début de l’article : « Les cinquante-sept eaux-fortes composées, gravées par Albert Gleizes pour les Pensées de Pascal s’imposent d’abord comme une création de l’esprit, une pure méditation. Elles sont l’expression plastique d’une extraordinaire intelligence du texte, moins une illustration que l’analyse transcrite en signes graphiques, auxquels le peintre donne les proportions, le rythme, les valeurs, […..]. Les illustrations de Gleizes ont la plénitude spirituelle du dogme qu’elles exaltent et commentent. »
8. « Quand Albert Gleizes illustre des Pensées de Blaise Pascal », Lucien Schwob, in journal Coopération n°9 du 3 mars 1951. Article entièrement consacré à la parution des Pensées. L’auteur écrit : « […..] Les gravures, continuellement admirables et diverses, sont aussi denses que les Pensées, qui prennent aux entrailles, échauffent l’esprit. […..] Les gravures de Gleizes sont figurations vivantes et parfaitement intelligibles, invention de signes libérant l’objectif des thèmes pascaliens. La frappe des Pensées que transmet à la page blanche la frappe des gravures et son alliage à la vigoureuse typographie composent l’un des plus importants et réels témoins de la bibliophilie moderne. ».
9. « Albert Gleizes a illustré les Pensées de Pascal », Albert Abt, in Le Petit Marocain (Casablanca) du 24 juillet 1950, article pour l’exposition en cours de l’ouvrage en Avignon (Chapelle de l'Oratoire / 22 juillet-20 août). On peut y lire : « […..] Parmi les artistes les plus en vue de notre temps, nul autre qu’Albert Gleizes ne se qualifiait avec plus d’autorité pour transposer, sur le plan plastique, l’œuvre philosophique du penseur. […..] Pour mener à bien un tel ouvrage, le présenter à son heure avec tant de clairvoyance et de soins, il ne fallait rien moins qu’un éditeur averti comme Jacques Klein. […..] ». On notera qu’une reproduction de la gravure « Annonciation » illustre l’article.
10. « Une grande figure de l’art contemporain : Albert Gleizes 1881-1953 », Saint-Aignan, in journal La Vigie Marocaine (Casablanca) du 5 juillet 1953. L’auteur retrace à grands traits la vie et le parcours d’Albert Gleizes qui vient de disparaître quelques jours auparavant (le 28 juin 1953). On citera les quelques lignes suivants : « […..] Depuis 1946, Gleizes avait pris figure de premier plan dans le domaine de l’Art sacré et son œuvre, dans ce domaine, avait suscité des controverses, voire même des polémiques. L’unanimité, cependant, s’était faite à propos du Blaise Pascal qu’il illustra en 1948 (sic). C’est par là que l’on peut, à la rigueur, rattaché Albert Gleizes au Maroc, puisque le siège des Editions de la Cigogne qui ont osé associer l’artiste au grand penseur, est à Casablanca. […..]. ».
11. « Albert Gleizes et son témoignage », Renée Moutard-Uldry, in Arts/Beaux-Arts du 9 mars 1951 pour l’exposition alors en cours de l’ouvrage à la Galerie des Garets (Paris). L’auteur écrit : « […..] Moyens d’expression qui, inconsciemment peut-être à l’époque, se préparaient, déjà, à recevoir les grands thèmes religieux - dont le sens souvent secret, symbolique, plus nécessaire et plus profond que l’évidence visuelle – allaient ainsi se prêter, avec une merveilleuse et logique aisance, à l’évolution de l’œuvre de Gleizes et lui permettre d’aborder, en définitive, le plus redoutable des problèmes - qui apparaît comme la justification de l’artiste et du philosophe - l’illustration des Pensées de Pascal. […..] ».
12. « Pensées », article signé R. J., rubrique Petites expositions, in Le Monde du 31 mars 1950. « Albert Gleizes a composé, […..], et a gravé à l’eau-forte des planches remarquables où l’abstraction et le figuratif sont au service de l’idéal chrétien d’un artiste qui depuis quarante années a poursuivi la même route et est resté fidèle à « son » cubisme. ».

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