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Atelier Lacourière & Frélaut

Pannello n°2
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Les premières années Les premiers éditeurs avec lesquels travailla Lacourière furent Skira et Vollard. Sa collaboration avec Skira aboutit, autour des années 30, aux « Poésies de Mallarmé » ornées de 32 eaux-fortes de Matisse, aux « Chants de Maldoror » illustrés de 42 eaux-fortes de Dali, et aux « Bucoliques » de Virgile avec 21 eaux-fortes d'André Beaudin. Pour Skira encore sortira, en 1943, des presses de Lacourière l'extraordinaire « Pantagruel », illustré de 128 bois de Derain, pleins de verve, auxquels l'artiste et cinq techniciens travaillèrent pendant trois ans.
Quand à Vollard, que Picasso (comme nous l'avons déjà dit), grand ami de la maison, amena rue Foyatier, il s'enthousiasma vite pour le métier de Lacourière. C'est pour lui que celui-ci imprima, en 1938, les planches en couleurs à l'aquatinte - laborieusement mises au point - du « Cirque de l'étoile filante », texte et gravures de Rouault, et, l'année suivante, la « Passion » d'André Suarès, également illustrée par Rouault. Vollard mourra en 1939, mais en 1942 paraîtra le « Buffon » accompagné de 31 eaux-fortes de Picasso, dont il avait entrepris la réalisation, et qu'un autre éditeur (aux dépens et par les soins de Martin Fabiani, Paris) reprit pour le mener à son terme.
Ces grands livres - pour ne citer que les plus marquants - assurèrent aussitôt une réputation exceptionnelle à Roger Lacourière et à son atelier.

Légende photo 1. Roger Lacourière examinant une épreuve. Formé par son grand-père et son père au double métier de graveur et d'imprimeur, il surveillait avec un soin passionné le travail et aucun détail, disait-on, n'échappait à son oeil exercé. 2. L'éditeur suisse Albert Skira fondera sa maison d'édition à Lausanne en 1928. Il se rapproche de Picasso, et de cette rencontre, débouche sur une collaboration avec l'illustration des « Métamorphoses » d'Ovide en 1931 (30 eaux-fortes). Sa maison publiera d'autres livres importants (voir n°s 3, 6 et 7 du présent panneau) dans les années 30. S'associant au critique d'art Tériade, il lance alors sa propre revue d'art « Minautore - La revue à tête de bête » dont treize numéros se sont échelonnés de 1933 à 1939. Ces dix première années furent le début d'une aventure éditoriale qui le ménera à conquérir une renommée mondiale. 3. Second ouvrage illustré issu des presses du jeune éditeur Albert Skira, « Poésies de Mallarmé » est orné de 32 eaux-fortes de Matisse et sera publié en 1932 avec un tirage limité à 145 exemplaires. En 1930, Albert Skira avait proposé à Henri Matisse d’illustrer les poèmes de Mallarmé ; peu coutumier de ce genre d’exercice, le grand peintre proposa cependant 29 eaux-fortes d’une beauté exceptionnelle. 4. Henri Matisse 5. Salvador Dali 6. « Chants de Maldoror » du comte de Lautréamont illustrés de 42 eaux-fortes de Dali, enrichis d'une suite de 44 gravures avec remarques. L'ouvrage a été édité par Albert Skira, Paris, et imprimé par Roger Lacourière pour les gravures et Philippe Gonin pour la typographie en 1934, pour un tirage limité à 210 exemplaires. 7. L'une des 21 eaux-fortes d'André Beaudin pour les « Bucoliques » de Virgile, publié en 1936 par Albert Skira à Paris pour un ‎tirage unique à 110 exemplaires.
8. La couverture du « Pantagruel », illustré de 128 bois d'André Derain. Edition Skira, 1943, pour un tirage total de 275 exemplaires. Les Horribles et espovantables faictz et prouesses du très renommé Pantagruel, Roy des Dipsodes, fils du grand Géant Gargantua. Composé nouvellement par Maitre Alcofrybas Nasier.
9. La couverture du « Cirque de l'étoile filante », texte et gravures de Rouault. « Au pays de la Faim et de la Peur …, écrit Georges Rouault, je suis un papillon qui va et vient, sur la tendre chair des fleurs qui naissent et s'épanouissent à la Lumière du Cirque de l'étoile filante, un peintre amoureux d'harmonie égaré en ce siècle ennemi ». L'ouvrage, avec 82 eaux-fortes originales et dessin gravés sur bois de Georges Rouault, a été édité à 250 exemplaires en 1938 par Ambroise Vollard.
10. « Le Petit Nain », l'une des gravures de Georges Rouault pour « Cirque de l'étoile filante ».
11. Partiellement vue, la couverture du « Passion » d'André Suarès, également illustré par Rouault. Il s'agit du dernier livre publié par Ambroise Vollard. L'ouvrage contient 17 eaux-fortes originales, aquatintes en couleurs, hors texte de Georges Rouault, et 81 bois de Georges Aubert d’après Rouault. « J'ignorais, écrira Georges Rouault en 1956, si Suarès croyait ou non à la Résurrection de Jésus dont je n'ai jamais douté. Il n'y fait pas allusion en tout cas dans l'ouvrage tandis que je l'ai célébrée en l'une des dernières planches. »
12. Ambroise Vollard était une des figures les plus influentes dans l'art moderne de son temps à Paris. Editeur, galeriste et collectionneur, il a travaillé avec les plus grands artistes de la fin du 19ème et du 20ème siècle (Renoir, Cézanne, Gaugin et, plus tard, Picasso). Il a aidé à la promotion et l'établissement des artistes d'avant-garde de son temps et de la génération précédente. Au-delà de son travail de galeriste, il a écrit des biographies d'artiste et a initié de nombreux projets. Avant de nombreuses autres, la première exposition du travail de Picasso a eu lieu en 1901. En 1930, Picasso a commencé le travail sur ce que l'on nomme aujourd'hui la « Suite Vollard », 100 gravures, créées sur plus de sept ans, explorant les thèmes de classicisme qui a fasciné Picasso au cours de sa carrière. La suite finit sur trois portraits d'Ambroise Vollard.
13. Roger Lacouriere à la presse pour le tirage de la gravure d'interprétation de Picasso « Portrait de Dora Maar ».
14. Picasso travailla avec obstination pour illustrer son « Buffon » et « Gongora ». Ici, Picasso retouchant « La Poule », une aquatinte de 1952. Grand ami de Roger Lacourière, qui tira notamment les 31 eaux-fortes du « Buffon », Picasso apprécie à ce point le métier des artisans de Lacourière qu'il demandera à Jacques Frélaut de descendre l'assister à Cannes quand il fait de la gravure. L'artiste réalisera, à cette même période, une série de 26 aquatintes destinées à l'illustration du « Traité de tauromachie » de Pépé Illo.
15. Couverture du « Buffon », paru en 1942 (Ed. Martin Fabiani, Paris), contenant 31 eaux-fortes originales de Pablo Picasso tirées par l'atelier Lacourière et dont les textes ont été imprimés par M. Fequet et P. Baudier. Le cheval. L’Ane. Le Boeuf. Le Taureau. Le Belier. Le Chat. Le Chien. La chèvre. Le Cerf. Le Loup. Le Lion. Le Singe. L’Aigle. Le Vautour. L’Epervier. L’Autruche. Le Coq. La mère Poule. Le Dindon. Le Pigeon. Le Chardonneret. L’Abeille. Le Papillon. La Guêpe. La Langouste. Le lézard. La Libellule. L’Araignée. Le Crapaud. La Grenouille. La Sauterelle.
16. Le Dindon (planche XIX du « Buffon »).

I vecchi pannelli...