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Jacques Herold

Sorry this section is only available in french for now.Arrivé à Paris de sa Moldavie (Roumanie) natale en 1930, le peintre sculpteur et illustrateur roumain lié au mouvement surréaliste Jacques Hérold, pseudonyme de Jacques Blumer, est mort le 11 janvier 1987 ; il avait 77 ans. Il est inhumé à Paris et repose au cimetière du Montparnasse. En son hommage, avec respect, ce tournesol.


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"La cristallisation étant une résultante du devenir de la forme et de la matière, la peinture doit atteindre à la cristallisation de l’objet. Le corps humain, notamment, est une constellation de points-feu d’où rayonnent les cristaux. Ceux-ci constituant la substance des objets, la force de gravitation les arrache à l’atmosphère. Il faut donc que les objets peints, pour être réels, soient déchiquetés, et parce que le vent les traverse, les flagelle et qu’il aide à leur déchirure, il faut peindre le vent. [...] En réalité, ce qu’il y a de plus important dans l’histoire et dans le monde, c’est l’art, c’est la poésie, c’est ce qu’on exprime avec l’esprit, le reste c’est de la petite histoire." - Jacques Hérold

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"J'habite une petite chambre sous les toits de l'hôtel des Deux-Continents, rue Jacob, et je passe mon temps libre à flâner dans les galeries du quartier. C'est là que je rencontre, en février 1972, lors de son vernissage, le peintre surréaliste Jacques Hérold, à la Galerie de Seine. Nous sympathisons et, tous les jeudis, Hérold m'invite à prendre le thé dans son atelier de la porte d'Italie. Il me montre ses tableaux, ceux de ses amis, me fait lire les livres de Julien Gracq. Hérold est un conteur merveilleux. Il passe des heures à parler de Max Ernst, Victor Brauner, Nicolas de Staël, Man Ray, Yves Tanguy, André Breton, et aussi de Pablo Picasso. Hérold n'a jamais oublié qu'il était présent à ses côtés à l'enterrement de leur ami Soutine le 11 août 1943, au cimetière du Montparnasse. Ils n'étaient que cinq : Jean Cocteau, Max Jacob, Pablo Picasso, Oscar Dominguez, et Paul Stephano, un ami interprète. En pleine Occupation, enterrer un juif pouvait conduire à la déportation." - Pépita Dupont

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"Sur le plan plastique, j’estime qu’on ne saurait faire trop grand cas de l’œuvre de Jacques Hérold ; aussi bien sommes-nous avec lui aux antipodes de la rigidité, ce qui pénètre ici, passé à tous les tamis sensibles, c’est la vie véritable avec tous ce que nous dispense de sous-bois ensoleillés une rencontre où nous dévoile l’avenir le battement d’une aile, un prisme qui n’appartient à nul autre. [...] Jacques Hérold, le grain de phosphore au doigt, bucheron dans chaque goutte de rosée." - André Breton

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"Jacques Hérold a été, par sa manière de vivre et de penser, un des surréalistes le plus authentique car ses valeurs auxquels ses amis poètes et artistes ont donnés tant d’éclats, le merveilleux, le rêve, l’imaginaire, la liberté, l’amour, la révolte et le jeu lui étaient naturels." - Fabrice Maze

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"Le « Maltraité de la peinture » de Jacques Hérold révèle l'extrême justesse de ses intuitions poétiques, dont certaines correspondent aux découvertes de la physique des particules. L'objet est déchiqueté par son devenir - on ne peut voir une chose, on ne voit les choses que les unes dans les autres, entremêlées. Tous ses tableaux, tout en ondes et en éclats, obéissent à cette loi de pénétration du devenir de la matière. " - Alain Jouffroy

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"Dès les premières œuvres peintes par Jacques Hérold à son arrivée à Paris, en juin 1930, le thème de la germination, végétale et animale, est reproduit de manière obsessionnelle. On le retrouve ainsi sous la forme de l’éclosion, de l’enracinement, de la naissance ou plutôt de la renaissance, de l’émergence du corps et de l’envol. La capitale française est alors le principal lieu d’attraction pour les artistes eu-ropéens désirant travailler en toute liberté. C’est dans ce contexte que l’artiste se révèle à lui-même. Hérold part de ce qui est enfoui, de l’inconscient à l’état de larves, de vers et de graines, et qui va « germer », utilisant ce vocable sans dissocier le végétal de l’animal." - Rose-Hélène Iché