Les expositions et les affiches Cobra Le refus de l'individualisme conduira les membres de CoBrA à la mise en œuvre de nombreuses expériences collectives : au-delà de la réflexion théorique, de la réalisation de tableaux à quatre mains et du croisement des genres, les expositions du groupe participent, bien évidemment, à d'un tel projet. Durant la brève existence de CoBrA, parmi de nombreuses autres, deux expositions revêtent une importance majeure : la première fut organisée à Amsterdam en 1949 et la seconde à Liège trois ans plus tard (1951). À Amsterdam, au Stedelijk Museum mettra sept salles à la disponibilité d'artistes (Voir n° 4 du présent panneau) venus de dix différents pays. Le Directeur du musée, Willem Sandberg, homme extrêmement progressiste, est avide de proposer sur ses cimaises le travail de nouveaux artistes. Les artistes, qui n'avaient que peu de moyen, n'avaient produit que des toiles de petites tailles : Sandberg leur donna de l'argent afin d'acheter des matériaux une semaine avant l'ouverture de l'exposition ; Corneille, Appel et Constant purent ainsi fournir des toiles de grandes dimensions. Le critique d'art Het Vrije Volk écrivit au sujet des oeuvres exposées : « Des barbouillages, des éclaboussures et de la foutaise dans le musée de Stedelijk ». Appel, Constant et Corneille furent traînés dans la boue et traités de « barbouilleurs et charlatans ». La « IIème Exposition internationale d'Art expérimental » de Liège (Voir n° 5 et 6 du présent panneau) d'octobre-novembre 1951 (Palais des Beaux-Arts), de beaucoup plus grande envergure, devait être la dernière du groupe CoBrA. Les sentiments et autres opinions des membres du groupe étaient à cette époque là déjà divisés et les rencontres entre eux s'étaient déjà largement espacées. La fin de cette exposition marque une cassure nette, celle où chacun ira son chemin de façon plus ou moins individuelle et autonome.