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Hayter

Cimaise Hayter, l’homme-graveur

Dix cimaises virtuelles en hommage au fondateur du célèbre Atelier 17. Les quelques éléments que vous allez découvrir ont pour seule intention de vous en donner un peu plus à voir sur l’artiste. Stanley William Hayter, le plus parisien des anglais en son temps, révolutionna l’art de la gravure du XX° siècle.

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INTRODUCTION

Des photographies anciennes d’oeuvres, des catalogues d’expositions, des cartes de voeux, une lettre, un avertissement pour un changement d’adresse de son atelier, un passeport couvert de tampon, une carte d’immigration au Etats-Unis (28 mai 1940), un tapuscrit dans lequel l’artiste note ses expositions et les collections auxquelles il appartient, l’avis de décès que fit parvenir à ses amis sa famille à la disparition de l’artiste, quelques éléments et d’autres encore à découvrir, peut-être pour tenter d’ouvrir un peu plus, si besoin est, la porte sur une oeuvre admirable. Stanley William Hayter, l’un des maîtres incontestés de la gravure du XX° siècle, est né à Londres en 1901. Son père, qui était peintre, lui donna très tôt le goût des arts ; il s’initie très jeune, mais fait des études scientifiques de haut niveau qui l’amèneront à obtenir des diplômes de chimie organique et de géologie. De 1922 à 1925, Hayter travaille au Moyen-Orient pour de grandes compagnies pétrolières. Renonçant à sa carrière, il décide de se consacrer à l’art et s’installe à Paris en 1926. Initié à la gravure par Joseph Hecht et Jacques Villon, il ouvre son premier atelier de gravure l’année suivante. Homme ouvert, partageur, aimant l’expérience et la recherche, le travail à plusieurs mains, il ouvre son atelier à tous, atelier qui, naturellement, deviendra un lieu d’enseignement et d’échange. Des centaines d’artistes y travailleront. En 1933, l’atelier de Hayter (changeant de lieu) prendra le nom d’« Atelier 17 » ; il devient mondialement célèbre.

Tous les grands créateurs de l’époque furent attirés à la fois par l’homme et le lieu : Miro, Arp, Giacometti, Kandinsky, Matta, Ubac, Alechinsky, Tanguy, Masson, Vieira da Silva et tant d’autres, chacun y confrontant ses recherches. Pour 10 ans (1940-50), le temps d’une guerre et d’une après-guerre, Hayter installe son atelier à New York ; là, il rencontre Pollock, Rothko, Motherwell et tous les tenants de la future nouvelle peinture américaine qu’il influence. Revenu en France, l’Atelier 17 va changer plusieurs fois de lieu, restant toujours à la pointe de la recherche et de l’expérimentation. De nombreuses innovations en sortiront ; il faut retenir, parmi elles, la nouvelle possibilité offerte de tirer des gravures en plusieurs couleurs en un seul passage de la plaque sous la presse. Pour Hayter, selon sa rapidité, son intensité et sa direction, chaque trait est chargé de significations intentionnelles différentes. Stanley William Hayter, l’homme-graveur, poète du trait !

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